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France/Droit du travail : les ordonnances adoptées en conseil des ministres

Xinhua | 23.09.2017 14h04

Au lendemain d'une nouvelle mobilisation dans les rues de l'Hexagone et à la veille de la "marche contre le coup d'Etat social" lancée par La France insoumise, les ordonnances réformant le Code du travail ont été adoptées vendredi en conseil des ministres.

Publiées la semaine prochaine au Journal officiel, ces 160 pages d'ordonnances constituent la première étape de la "rénovation du modèle social français" prônée par le président Emmanuel Macron.

Mais même une fois publiées au JO, elles n'auront cependant pas encore force de loi et seront, à ce stade, de simples règlements pouvant être attaqués devant les tribunaux administratifs.

Il faudra attendre le vote par le Parlement - qui doit intervenir dans les trois mois - du projet de loi de ratification pour qu'elles aient valeur de loi. Par rapport aux textes présentés le 31 août, seules des améliorations rédactionnelles sont prévues dans les ordonnances définitives et aucun changement sur le fond n'est envisagé, a répété le gouvernement, malgré la contestation qui s'exprime dans la rue.

Bien que rejointe par certaines fédérations de FO et de la CFE-CGC, qui manifestaient contre l'avis de leur maison-mère, la mobilisation de la CGT n'a attiré jeudi que 132.000 personnes à travers le pays, selon le ministère de l'Intérieur. C'est 91.000 de moins que pour les manifestations du 12 septembre qui, d'après les chiffres de la police, avaient rassemblé 223.000 personnes dans toute la France.

Le vrai test pour Emmanuel Macron se déroulera cependant samedi. Jean-Luc Mélenchon, qui entend incarner l'opposition au chef de l'Etat, et son mouvement La France insoumise (LFI) ont appelé "le peuple à déferler sur Paris" pour une marche "contre le coup d'Etat social", selon leur slogan.

Par ailleurs, une grève des routiers à l'appel des fédérations CGT et FO des transports est prévue lundi, faisant resurgir à terme le spectre d'une potentielle pénurie d'essence, notamment en Ile-de-France.

La réforme du Code du travail n'est pas la seule mesure qui peut cristalliser l'opposition d'une partie de la population. La coupe dans les aides au logement, le gel du point d'indice des fonctionnaires, la réduction du volume des contrats aidés ou encore le projet d'instaurer une forme de sélection à l'entrée de l'université sont autant de sujets de discorde.

Dès le mois d'octobre, le gouvernement va d'autre part lancer la réforme de l'assurance-chômage, la refonte de la formation professionnelle et la relance de l'apprentissage.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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