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L'IGAD appelle à la paix au Kenya avant les nouveaux scrutins

Xinhua | 25.09.2017 08h41

L'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) en Afrique de l'Est, a appelé dimanche les Kenyans à rester pacifique et à éviter les actes de violence qui pourraient plonger le pays dans une crise constitutionnelle avant les nouveaux scrutins présidentiels prévus fin octobre.

Le bloc régional de l'Afrique de l'Est s'est déclaré préoccupé par les développements politiques au Kenya qui pourraient empêcher la Commission indépendante des élections et des frontières (IEBC) de procéder à de nouvelles élections crédibles prevues le 26 octobre.

"L'IEBC ne doit donc pas être paralysé de l'exécution de ce mandat. L'atteinte à l'IEBC ou le boycott des élections mettront le Kenya dans une crise constitutionnelle et probablement sur un chemin vers un changement de gouvernement inconstitutionnel", a déclaré le secrétaire exécutif de l'IGAD, Mahboub Maalim, dans un communiqué publié à Nairobi.

M. Maalim a déclaré que certaines déclarations et actions politiques pourraient compromettre la confiance des populations dans la capacité de l'IEBC à gérer les nouvelles élections présidentielles.

Il a également demandé aux Kenyans de renoncer à faire des demandes irréalistes qui empêchent IEBC de mener de nouvelles élections présidentielles, ajoutant que les appels au boycott des nouvelles élections présidentielles mettraient le Kenya sur une voie dangereuse.

Conformément à la position de l'Union africaine, M. Maalim a souligné l'opposition du bloc au changement inconstitutionnel de gouvernement par un coup d'état militaire, l'utilisation de mercenaires, de rebelles ou de dissidents armés contre des gouvernements démocratiquement élus; au refus d'un gouvernement sortant d'abandonner le pouvoir au parti gagnant après des élections libres, justes et périodiques; et à l'utilisation de la violence pour saper le constitutionnalisme et à l'ingérence politique dans l'ordre constitutionnel d'un État afin de mettre en péril le changement de gouvernement démocratique.

Selon l'IGAD, comme l'a déterminé la Cour suprême du Kenya, IEBC doit faire certains ajustements administratifs importants et corriger certaines erreurs dans les élections générales du 8 août.

Le candidat malheureux aux élections du 8 août Raila Odinga a souligé qu'il ne participerait pas aux élections du 26 octobre jusqu'à ce que certaines réformes et changements soient mis en œuvre dans l'IEBC.

Suite à un appel du candidat Odinga, la Cour suprême du Kenya qui s'était réunie à Nairobi le 1er septembre a voté 4-2 pour annuler la réélection de Kenyatta avec 54% des suffrages exprimés, contre Raila Odinga, son challenger avec 44% des voix, dans les dernières élections.

L'annulation de la victoire du Kenya lors des élections présidentielles du 8 août s'est produite après que les missions d'observation étrangères ont approuvé à l'unanimité l'exercice de vote en le déclarant pacifique, libre et équitable.

M. Maalim a déclaré que l'IGAD, sur la base de son évaluation préalable, est convaincue que la commission électorale peut exécuter son mandat constitutionnel.

"L'IGAD exhorte tous les acteurs au Kenya à rejeter ceux qui chercheraient à interférer avec l'ordre constitutionnel en cherchant à perturber ou à empêcher l'élection présidentielle nouvelle mandatée par la justice, mettant ainsi en péril un changement de gouvernement démocratique et ouvrant la voie à une crise à partir de laquelle des acteurs sans scrupules peuvent chercher un changement de gouvernement antidémocratique ", a-t-il déclaré.

M. Maalim a déclaré que le bloc régional surveillera de près les développements pour informer tous ses Etats membres et l'Union africaine.

"L'IGAD demande et invite les peuples du Kenya, y compris les partis politiques et leur leadership, ainsi que toutes les institutions constitutionnelles, à sauvegarder et à protéger avec jalousie le mode de transfert de pouvoir prévu dans la constitution du Kenya", a déclaré M. Maalim.

Le bloc a également appelé les institutions kenyanes à éviter touts les déclarations, provocations et actes qui pourraient conduire à un changement de gouvernement inconstitutionnel.

Il a déclaré que les acteurs de l'espace politique, judiciaire et législatif devraient être guidés par la constitution et son engagement sous-jacent à la volonté du peuple kenyan exprimé dans une élection libre et équitable.

"L'IGAD est prêt à marcher avec le Kenya, épaule à épaule, naviguant dans tous les défis, alors que nous nous associons à une région de l'IGAD pacifique, sûre et prospère", a déclaré M. Maalim.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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