Dernière mise à jour à 08h42 le 21/09
Mercredi, la plus haute cour du Kenya a remis un verdict accablant contre l'organisme électoral, l'accusant de ne pas avoir organisé les élections présidentielles du 8 août en accord avec la Constitution et a promis d'invalider toute future élection non conforme aux lois.
Le président de la Cour suprême et chef de la justice, David Maraga, a déclaré que les irrégularités, y compris le fait que l'élection présidentielle n'ait pas été organisée en accord avec les lois nationales, l'ont rendue nulle et non avenue.
M. Maraga a critiqué la Commission électorale indépendante (IEBC) qui n'a pas permis à la Cour d'accéder complètement à ses serveurs informatiques.
"Si des anomalies demeurent, la même Cour annulera les élections qu'importe les candidats", a-t-il insisté. "Comme il est important de respecter la volonté du peuple, il est également important de maintenir la pureté d'une élection".
Le chef de la justice a ajouté que les irrégularités commises par la Commission étaient de nature substantielle et qu'elles ne pouvaient pas être ignorées.
Il a indiqué que les formulaires utilisés pour déclarer les résultats des élections étaient dépourvus des caractéristiques sécuritaires requises. Par exemple, au moins 157 formulaires contenant des résultats présidentiels n'étaient pas tamponnés pour certifier l'authenticité.
Le juge Maraga a estimé qu'à cause de cela, on pouvait se demander si le président de l'IEBC, Wafula Chebukati, avait vérifié ces formulaires.
Plus tôt mercredi, le chef adjoint de la justice, Philomena Mwilu, avait affirmé que le système de l'agence électorale avait été infiltré et les données contaminées.
Mme Mwilu a critiqué l'organisme électoral pour ne pas avoir fourni des informations sur la configuration des pare-feu du système informatique, comme la Cour le lui demandait.
Le 1er septembre, quatre des six juges de la Cour Suprême ont annulé la victoire à la présidentielle de Uhuru Kenyatta après la plainte déposée par le dirigeant de l'opposition, Raila Odinga.