Dernière mise à jour à 14h29 le 01/10
Le gouvernement ghanéen a déclaré une "alerte rouge" dans toutes les formes de méthodes de pêche illégales, non déclarées et non réglementées au Ghana, par une décision exécutive.
Le Premier ministre, Yaw Osafo Maafo, a affirmé jeudi à l'agence de presse officielle du Ghana, que les organismes d'application de la loi compétents étaient donc tenus d'imposer pleinement l'ordre.
S'exprimant lors d'une conférence sur les pêches et l'environnement côtier à Accra, M. Maafo a noté que le préjudice causé à l'industrie de la pêche au Ghana par la pêche illégale et non réglementée était pire que ce que les mines illégales causaient aux rivières, aux réserves forestières et aux terres agricoles.
Il a fait savoir qu'au cours de la période, il y avait eu un accent sur le respect volontaire des lois sur les pêches, mais, malheureusement, la plupart des pêcheurs n'avaient pas répondu à l'appel, ce qui a permis d'accroître les méthodes de pêche illicites, conjuguée à ses conséquences économiques et sanitaires.
Il a appelé les parties prenantes à s'associer avec le gouvernement pour lutter contre la pêche illégale afin d'assurer un développement durable de l'industrie de la pêche, qui est important pour l'économie nationale, qui fournit un soutien direct et indirect à plus de deux millions de personnes au Ghana.
La déclaration est venue quelques jours après que le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a appelé à la fin des méthodes de pêche illégales et de la surexploitation de la ressource marine du pays.
Au cours des années, et surtout ces derniers temps, presque toutes les pêches maritimes du Ghana et certaines pêcheries intérieures ont été surexploitées.
Bien que la croissance de la population puisse être considérée comme un facteur contributif, les "maux jumeaux" de la pêche illégale et la surexploitation des ressources marines ont aggravé la situation déjà désastreuse.
Le Ghana, qui consomme plus de 950.000 tonnes de poisson chaque année, importe actuellement plus de 60% de ses consommation de poissons.
En 2016, le pays de l'Afrique de l'Ouest a importé les poissons d'une valeur de 135 millions de dollars en raison de la réduction de son stock.