Dernière mise à jour à 14h29 le 01/10
La ministre des Mines et de la Géologie du Sénégal Aïssata Sophie Galadima a déclaré vendredi à Ouagadougou que les retombées minières doivent bénéficier aux populations des pays africains.
"L'Afrique constitue le berceau de l'humanité mais également la terre nourricière en termes de ressources naturelles et de mines (...) sans présager des conclusions qui vont être faites aujourd'hui, nous pensons que les retombées minières doivent profiter à nos populations", a déclaré la ministre sénégalaise à l'issue d'une audience avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.
La ministre sénégalaise participe depuis jeudi à Ouagadougou à la deuxième édition de la Semaine des Activités Minières d'Afrique de l'Ouest (SAMAO) sous le thème "Quelles stratégies pour une meilleure intégration du secteur minier aux économies des pays africains.
Depuis 2009, l'or est devenu le premier produit d'exportation du Burkina Faso, représentant 65% des recettes d'exportation en 2015, cependant le ministre burkinabè en charge des Mines, Oumarou Idani, a déploré que les liens entre le secteur des mines et les autres secteurs de l'économie nationale sont faibles limitant ainsi les revenus des mines à des taxes et impôts.
Malgré tout, les populations dont les terres sont exploitées par les sociétés minières demeurent dans la pauvreté, a regretté à l'ouverture du Salon, le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Cheick Kanté.
Appelant à inverser cette tendance, le ministre burkinabé en charge des mines, Oumarou Idani a proposé d'investir urgemment dans la formation pour des emplois décents, le soutien aux entreprises locales des biens et services miniers et la transformation sur place des substances minérales.
Avec une production d'or estimée à 37,2 tonnes en 2015, le Burkina Faso se classe au 5e rang des pays africains exportateurs d'or derrière la Tanzanie, l'Afrique du Sud, le Ghana, et le Mali.