Dernière mise à jour à 08h44 le 30/10
Le parti au pouvoir au Liberia a lancé dimanche une manifestation contre les résultats officiels du premier tour de scrutin de l'élection présidentielle de ce mois, au cours duquel son candidat a terminé deuxième.
Le Parti de l'Unité, au pouvoir, a accusé la présidente Ellen Johnson Sirleaf, qui est la première femme présidente d'Afrique, de s'ingérer dans le processus électoral et de favoriser le parti d'opposition.
Le président du parti au pouvoir, Wilmont Paye, a déclaré que le groupe politique soutenait la pétition lancée plus tôt par le parti travailliste, un parti d'opposition, affirmant que l'élection était "caractérisée par des irrégularités systématiques massives et des fraudes".
Le parti au pouvoir a déclaré qu'il travaillerait avec d'autres partis de l'opposition tels que le Parti travailliste pour parvenir à une "conclusion juridique logique aussi rapidement que possible" selon la loi libérienne, insinuant en outre "une fraude et une incompétence généralisées et systématiques empêchant les électeurs légitimes de voter".
Le Parti de l'Unité a accusé Mme Sirleaf d'avoir rencontré des responsables du scrutin à sa résidence avant le premier tour de scrutin.
La Commission électorale nationale a annoncé qu'un second tour aura lieu le 7 novembre.
Le candidat de la Coalition pour le changement démocratique (CDC), George Weah, et le vice-président Joseph Boakai du parti au pouvoir participeront au second tour de la présidentielle.
"Cela ne signifie pas que nous ne participerons pas au second tour", a déclaré le Parti de l'Unité. "Nous espérons que le tribunal pourra régner avant le second tour, sinon nous déciderons de ce qu'il y a lieu de faire."
La présidente Sirleaf n'a pas encore répondu aux accusations portées contre elle par le parti au pouvoir.
L'organe électoral libérien a déclaré qu'il répondrait aux pétitions le plus rapidement possible et a exhorté les parties concernées à se sentir libres de contester la décision de la commission devant la Cour suprême si elles n'étaient pas satisfaites.
M. Weah mène la course présidentielle avec 38,4% des voix au premier tour, contre 28,8% de M. Boakai.
M. Weah a obtenu jeudi dernire le soutien de l'ancien chef militaire libérien Prince Johnson, qui était également candidat à la présidentielle, et a remporté 8% des voix au premier tour.