Dernière mise à jour à 13h35 le 06/12
Les experts socio-économiques et décideurs politiques africains ont souligné que la bonne gouvernance est le principal élan pour la réalisation de la transformation de l'Afrique dans le processus de démocratisation et de développement économique.
Ils ont lancé cet appel lors de la Conférence économique africaine de 2017, qui était conjointement organisée par la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique (UNECA), la Banque Africaine de Développement (BAD) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
La conférence de trois jours, qui se tient au siège de l'UNECA à Addis-Abeba, capitale de l'Ethiopie, du 4 au 6 décembre sous le thème "Gouvernance pour la transformation structurelle", a souligné le besoin d'asseoir la bonne gouvernance pour favoriser la transformation et la démocratisation de l'Afrique.
Le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn a déclaré aux participants de cette conférence que la bonne gouvernance mène à la transformation, au développement et à la démocratisation.
"L'Afrique a l'opportunité de déterminer son propre futur et ne peut échouer à transformer structurellement ses économies dans l'intérêt de son peuple. Le temps n'est pas à l'indécision et à la passivité", a insisté Hailemariam Desalegn.
"Nous, Africains, sommes à l'origine de l'humanité. Nous étions autrefois le centre de la civilisation. C'est d'une ironie brûlante et déroutante que nous soyons obligés de tirer des leçons d'ailleurs pour rattraper le reste du monde", a-t-il observé.
D'après le Premier ministre, renforcer les capacités de gouvernance développementale est le moyen le plus important et le plus faisable vers de plus importants progrès pendant les périodes de croissance et de transformation.
Vera Songwe, secrétaire exécutive de l'UNECA, a souligné quant à elle que les flux financiers illégaux représentent une fuite substantielle sur le continent africain, qui réduit sa capacité à investir dans l'éducation, la santé, les sciences et les infrastructures nécessaires pour atteindre les objectifs d'industrialisation.
Lamin Momodou Manneh, directeur du Centre de service régional du PNUD pour l'Afrique, a également souligné que la trajectoire de croissance transformationnelle sur le long-terme dépend de la résolution efficace des déficits de gouvernance politique, économique, social, environnemental existants.
"La bonne gouvernance est l'unique facteur important pour éradiquer la pauvreté en Afrique", a souligné M. Manneh.
La conférence, qui sert de plateforme pour discuter des politiques gouvernementales, réunit des experts et décideurs politiques africains autour des questions relatives aux institutions et mécanismes qui devraient débloquer le potentiel transformatif des économies africaines, contribuant ainsi à la construction de sociétés résilientes sur le continent.