Dernière mise à jour à 09h06 le 23/04
Le Forum national pour la Démocratie et l'Unité (FNDU) regroupant une dizaine de partis d'opposition radicale a annoncé qu'il prendrait part aux prochaines élections régionales et présidentielle en Mauritanie en 2018 et 2019, après dix ans de boycott, ont rapporté dimanche les médias locaux.
Ces élections "représentent une importance toute particulière de l'histoire du pays", a estimé devant la presse samedi son porte-parole Mohamed Ould Maouloud, président de l'union des forces du progrès.
Les consultations électorales prévues sont les élections des membres des Conseils régionaux, en novembre 2018, et l'élection présidentielle en avril 2019, sans la participation du président sortant, dont le second et dernier mandat devra expirer.
"Nous allons participer aux élections malgré l'échec des pourparlers et la décision du pouvoir d'organiser des consultations électorales de façon unilatérale", a souligné le porte-parole de l'opposition.
Ould Mouloud a évoqué les négociations sécrètes qui ont eu lieu, au cours des deux derniers mois, entre la majorité au pouvoir et le FNDU, soulignant que "ces discussions étaient positives du fait qu'elles ont constitué une occasion pour aborder plus d'un sujet".
Depuis 2008, année où Mohamed Ould Abdel Aziz a été élu président mauritanien, l'opposition radicale a adopté le boycott "actif" comme mode d'action pour tous les scrutins.
Seuls les islamistes modérés aujourd'hui représentés à l'Assemblée nationale, ont accepté de participer aux élections législatives de 2016.