Dernière mise à jour à 10h58 le 20/05
Le gouvernement burkinabè a haussé samedi le ton contre les agents du ministère des Finances qui ont annoncé une grève nationale du 21 au 25 mai prochain pour exiger de meilleures conditions de vie et de travail.
"Le gouvernement rappelle que les revendications syndicales, quelle que soit leur importance, ne sauraient prendre en otage l'ensemble des travailleurs et des producteurs du Burkina Faso", a-t-il averti samedi dans un communiqué officiel.
Les fonctionnaires exigent entre autre le respect des engagements des autorités pour la reconduction du "check off" (retenue à la source des cotisations syndicales), la restauration de la dotation du carburant de fonctionnement, l'adoption d'un statut sécurisant pour tout le personnel et l'arrêt des reformes entreprises au sein du ministère sans l'adhésion des travailleurs.
"Le gouvernement n'est pas en mesure dans le cadre des présentes négociations de se prononcer sur le contenu à donner à un statut 'sécurisant' étant donné qu'un processus qui se veut inclusif est ouvert sur la question de réforme des rémunérations et des avantages complémentaires", souligne le communiqué.
Pour assurer le service minimum le gouvernement compte sur les réquisitions de certains agents du ministère ainsi que les stagiaires qui n'ont pas le droit à la grève.
Depuis 2016, le Burkina Faso a connu plusieurs mouvements sociaux, les travailleurs exigeant plus de justice sociale et des meilleures conditions de vie et de travail. Face à la situation, le gouvernement a annoncé une conférence sur les conditions de rémunérations des agents publics de l'Etat qui aura lieu du 12 au 14 juin.