Dernière mise à jour à 14h48 le 21/05
Comme tout autre Burundais en droit de voter, les Burundais résidents en République populaire de Chine et dans les pays de la même zone d'accréditation ont répondu massivement au vote du referendum constitutionnel qui va régir le Burundi une fois que le Oui remporte. Le dépouillement des votes a montré que le « Oui » a remporté à plus de 80%.
« Ego » ou « Oya », c'est en ces termes que la population burundaise s'est prononcée. Les votants devraient mettre sur le bulletin de vote une croix ou leur empreinte dans une case blanche en face du « oui » ou « non » écrits en kirundi, la langue locale, avant de le glisser dans une urne en vue d'une réforme constitutionnelle qui s'est déroulée jeudi le 17 mai 2018. A Beijing, capitale de la République populaire de Chine, le « Oui » a remporté sur 84% contre 13% du « Non » et 3% nul. Pas d'abstention. Selon les informations de la part de l'ambassade, place où a eu lieu le vote, le taux de participation a été de 81.97%.
Un petit problème qui s'est remarqué à cet endroit concerne l'insuffisance du matériel. A cette inquiétude, l'ambassadeur du Burundi en République populaire de Chine, Martin Mbazumutima, a indiqué qu'à une grande surprise inattendue, un grand nombre de personnes non inscrites est venu exercer leur droit civique. D'après ledit diplomate, l'ambassade a reçu le matériel électoral selon le nombre des Burundais inscrits au vote. Mais, explique-t-il, comme elles sont dans leur droit, nous nous sommes retrouvés dans une insuffisance matérielle causée par plusieurs personnes non inscrites. « Plusieurs d'entre elles étaient des étudiants qui poursuivent leurs études dans des différentes provinces de la Chine et celles qui étaient en mission de ce pays », a poursuivi l'ambassadeur.
Surveillance de l'économie nationale par le peuple
« Je me sens tellement bien d'avoir exercé mon droit civique aujourd'hui en cette date. Je n'ai pas compté sur la distance qui sépare mon école et Beijing où se trouve l'ambassade. Je me suis seulement référé sur l'importance de ce droit et de l'amour patriotique », a confié à la rédaction, Rodrigue Nshimirimana, un étudiant burundais à l'Université normale du dans l'est de Chine qui venait de poser l'acte patriotique. Selon Nshimirimana, une fois que le Oui remporte, le peuple burundais trouvera son développement souverain car, explique-t-il, ce projet de la constitution présente plusieurs avantages. « Le développement du pays sera basé sur la volonté du citoyen, ce qui entraînera par la suite la surveillance de l'économie nationale par ce dernier. C'est le citoyen qui guidera le développement du pays », a-t-il expliqué.
Vincent Mbonihankuye du Renouveau du Burundi, en collaboration avec le Quotidien du Peuple en ligne