Dernière mise à jour à 08h28 le 28/05
Une plus grande sensibilisation est nécessaire en République démocratique du Congo (RDC), du fait du nombre croissant des personnes affectées, des cas confirmés et des morts enregistrés suite à l'épidémie d'Ebola qui sévit dans le nord-ouest du pays.
La situation inquiète non seulement la population du pays mais aussi les partenaires engagés dans la riposte à la maladie, un bilan publié le 24 mai évoquant 54 cas de fièvre hémorragique signalés dont 35 confirmés d'Ebola.
Michel Bokungu, un habitant de Mbandaka a dit à Xinhua que des gens affectés par la fièvre sans le savoir au début et que certains sont mortes avant que les médecins arrivent dans la zone.
Parmi les causes à l'origine de la propagation de l'épidémie, figure l'accès difficile des partenaires en raison du manque de routes et d'autres moyens logistiques pour atteindre les malades et les personnes affectées par la fièvre à travers les villages.
A noter également que mercredi dernier, trois patients ont quitté la salle d'isolement pour rentrer chez eux, alors que deux personnes ont trouvé la mort suite à la contamination par le virus après avoir fui le centre d'isolement.
"Nous devons plus parler aux gens pour comprendre comment le virus Ebola est une malade très contagieuse avec personnes. L'équipe de sensibilisation est à pied d'œuvre pour casser les chaînes de propagation communautaire", a indiqué ministre de la Santé, Oly Ilunga.
De nombreux experts et observateurs de la santé affirment que la réponse locale et internationale a été rapide face à l'épidémie déclarée dans le nord-ouest de la RDC.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a expédié plus de 4 000 doses du vaccin pour enrayer la propagation du virus, en collaboration avec des partenaires dont Médecins sans frontières (MSF), qui ont mis en place des installations de traitement.
De son côté, Serge Moka , docteur et experts de la santé dans un hôpital à Kinshasa, a exprimé sa préoccupation par la présence déclarée du virus dans la ville de Mbandaka qui pourrait déclencher une nouvelle phase, difficile à contrôler, de l'épidémie.
"Il nous faut plus de programmes de sensibilisation sur le terrain et des cas concret des personnes mortes de l'épidémie pour que la population puisse comprendre la gravité de l'épidémie qui est déjà dans une ville comme Mbandaka. Nous avons tous peur de cette situation en cours", a souligné Mark Bolakofo, un résidant de Mbandaka originaire de Bikoro.
Dans la province de l'Equateur, la méfiance et la désinformation constituent les plus grands risques en matière de lutte contre la propagation de l'épidémie, ont fait remarquer des observateurs locaux, évoquant les facteurs liés à la façon de donner les soins aux personnes malades, à la religion, à la superstition et aux rites funéraires pouvant faciliter la transmission du virus.
Dès lundi prochain, la vaccination à Bikoro va débuter et les prochaines étapes seront d'assurer toute la logistique et d'effectuer le ciblage précis des bénéficiaires du vaccin, à savoir le personnel de santé de première ligne, les personnes ayant été en contact avec les cas confirmés d'Ebola.
Actuellement, les agents de sensibilisation continuent leur travail sur le terrain et rappellent à la population que la vaccination n'est efficace que si d'autres mesures d'hygiène, toutes les composantes de surveillance et de suivi des contacts sont bien respectées.