L'Ethiopie et l'Erythrée réaffirment leur engagement en faveur de la paix

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et le président érythréen Isaïas Afwerki ont réaffirmé lundi avec force leur détermination à respecter l'accord de paix historique qui a mis fin à deux décennies d'hostilité entre ces deux nations d'Afrique de l'Est.

Dans un communiqué de presse publié après une rencontre tripartite qui s'est tenue mardi à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis (EAU), entre M. Ahmed, M. Afwerki et le prince héritier d'Abou Dhabi Cheikh Mohammed ben Zayed al-Nayhane, les trois dirigeants ont salué l'accord de paix comme "un traité de paix historique".

Après vingt années d'hostilité, l'Ethiopie et l'Erythrée ont rétabli leurs relations diplomatiques ce mois-ci. Le 8 juillet, le Premier ministre éthiopien a effectué une visite historique en Erythrée, et une semaine plus tard, le président érythréen lui a à son tour rendu visite en Ethiopie.

Outre l'apaisement des tensions politiques, les services de télécommunication ont repris leurs activités entre les deux pays, l'Erythrée a rouvert son ambassade à Addis-Abeba, et Ethiopian Airlines a repris des vols réguliers vers Asmara la semaine dernière.

Au terme de la rencontre, les trois dirigeants ont indiqué que l'accord de paix entre les deux rivaux historiques avait ouvert la voie à une amélioration des relations bilatérales, et allait contribuer à la sécurité et à la stabilité des deux pays, mais aussi de la Corne de l'Afrique et de la région dans son ensemble, selon le communiqué conjoint.

Les EAU ont par ailleurs réaffirmé leur soutien à l'accord de paix conclu entre les deux pays.

Après l'indépendance de l'Erythrée vis-à-vis de l'Ethiopie en 1991, un litige frontalier a conduit à la guerre en 1998. Le conflit a duré deux ans, et a fait plus de 70 000 morts des deux côtés.

Ahunna Eziakonwa-Onochie, représentante locale du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et Coordinatrice humanitaire de l'ONU pour l'Ethiopie, a récemment décrit la décision des dirigeants éthiopien et érythréen de se réconcilier comme un véritable "exemple pour la communauté internationale".