Dernière mise à jour à 09h23 le 30/07
Nouh Abdassayed, président de l'Assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution de la Libye, a annoncé dimanche sa démission, à la veille d'un vote du parlement établi dans l'est de la Libye sur la loi relative au référendum constitutionnel.
"J'annonce que je n'ai plus ni le désir ni la capacité de continuer mon travail auprès de l'Assemblée constituante, que ce soit comme président ou comme simple membre", a déclaré M. Abdassayed dans une lettre adressée à l'assemblée.
"Je n'assumerai plus cette position, ni ne travaillerai à ce projet à partir de maintenant", a-t-il affirmé, sans mentionner aucun motif pour justifier sa démission.
M. Abdassayed a précisé qu'il n'appartenait à aucun parti, groupe ou organisation, et qu'il "n'avait pas trahi la Libye".
Cette démission survient à la veille d'un vote du parlement sur la loi relative au référendum qui doit être organisé pour adopter une nouvelle constitution libyenne.
En juillet 2017, l'assemblée a voté un projet de constitution, et l'a présenté au parlement.
Le parlement a cependant refusé d'entériner la loi relative au référendum tant qu'une cour ne se serait pas prononcée sur la validité de la procédure de rédaction de la constitution.
Un mois plus tard, le tribunal d'appel a demandé la suspension du projet de constitution, arguant que celui-ci avait été adopté par l'assemblée au cours d'un vote organisé dans un jour férié.
La Cour suprême a cependant établi que le tribunal d'appel administratif n'avait pas compétence à juger les affaires relatives à l'Assemblée constituante.
La Libye peine à accomplir sa transition démocratique depuis la chute du régime de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011, et le pays reste gangréné par l'insécurité et les divisions politiques.