Dernière mise à jour à 09h24 le 03/07
La compagnie pétrolière libyenne National Oil Corporation (NOC) a déclaré lundi la suspension des chargements de pétrole brut à deux terminaux de la région du croissant pétrolier.
La NOC, qui appartient au gouvernement soutenu par l'ONU, s'est exprimée à ce propos quelques jours après que l'armée basée à l'est a remis la région du croissant pétrolier à l'entreprise pétrolière nationale.
Elle a accusé l'armée d'avoir bloqué les chargements aux ports pétroliers de Hariga et Zuetina.
"La NOC appelle le commandement général de l'ANL (Armée nationale libyenne) à lever le blocus et à permettre à la NOC, seule entité libyenne reconnue responsable de l'exploration, de la production et de l'exportation de produits pétroliers, selon le droit libyen et international, à faire son travail en approvisionnant les Libyens", a indiqué l'entreprise libyenne dans un communiqué.
La veille, la NOC avait déclaré que l'arrêt de la production et des exportations de pétrole dans la région du croissant pétrolier par l'armée avait entraîné une perte de 67,4 millions de dollars par jour.
L'armée basée dans l'est de la Libye, dirigée par le général Khalifa Haftar, a récemment pris le contrôle de la région du croissant pétrolier, qui se situe à environ 500 km à l'est de la capitale Tripoli et compte les plus grands ports pétroliers du pays.
Malgré un accord de paix sous les auspices de l'ONU en 2015, la Libye reste divisée politiquement entre les gouvernements de l'est et de l'ouest du pays, qui revendiquent tous deux la légitimité.
La Libye riche en pétrole est en proie à l'insécurité et au chaos depuis le soulèvement de 2011 qui a entraîné la chute du régime de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi.