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La Commission libyenne des droits de l'Homme rejette le plan européen d'établissement de camps d'immigration

Xinhua | 28.06.2018 08h36

La Commission nationale libyenne des droits de l'Homme a rejeté mardi la "tentative européenne unilatérale" de création de camps d'immigration en Libye.

L'Union européenne projette de créer des camps et des centres de protection internationale pour les migrants dans les pays de transit, tels que la Libye, afin d'évaluer les demandes d'asile et de fournir une assistance juridique aux migrants et aux demandeurs d'asile.

La commission a déclaré que les raisons de son rejet étaient humanitaires, légales, sécuritaires et nationales, notamment en raison de l'état de conflit armé, la prolifération des armes, l'aggravation des taux de criminalité organisée et l'escalade des violations des droits de l'Homme en Libye.

"La Libye ne fait pas partie de la Convention de 1951 sur les réfugiés ni de son Protocole de 1967, elle n'est donc contrainte par aucune obligation en vertu de la Convention", explique le communiqué.

La commission a réitéré que l'immigration doit être traitée conformément aux règles et aux règlements internationaux, y compris les lois humanitaires internationales et la Déclaration universelle des droits de l'Homme, tout en respectant la souveraineté et l'indépendance des États sous l'égide des Nations Unies.

Le Premier ministre libyen Fayez Serraj, soutenu par l'ONU, a rencontré lundi le vice-président du Conseil des ministres italien, Matteo Salvini, qui a accepté de tenir une conférence conjointe en septembre prochain pour lutter contre l'immigration clandestine.

L'Italie a fermé ses ports au cours du mois de juin et a refusé de recevoir l'Aquarius, un navire appartenant à une organisation internationale qui secourt des migrants en Méditerranée, avec 600 migrants à bord.

L'Espagne a accepté de recevoir les 600 migrants après des contacts internationaux intensifs.

Le refus de l'Italie de recevoir ces migrants en provenance de Libye est le premier du genre. Les observateurs le considèrent comme une indication de la probabilité que le pays abandonne ses engagements internationaux sur l'acceptation des migrants.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Yishuang Liu)
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