Dernière mise à jour à 09h17 le 22/06
L'Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée par Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est du pays, a annoncé jeudi avoir repris le contrôle des terminaux pétroliers de Ras Lanouf et d'Al-Sedra dans la région du Croissant pétrolier (nord-est) en repoussant des groupes djihadistes lors d'une attaque militaire surprise.
"Nos forces armées ont pris le contrôle total des ports pétroliers de Ras Lanouf et d'Al-Sedra et poursuivent désormais l'ennemi à l'ouest" de la région, a indiqué un porte-parole de l'ANL, le général Ahmed al-Mesmari, sur sa page Facebook.
"Les forces ont causé de lourds dégâts à l'ennemi tant sur le plan humain qu'au niveau des matériels et ont saisi de grandes quantités d'armes et de munitions", a-t-il poursuivi.
Une coalition de groupes islamistes appelée Brigades de défense de Benghazi (BDB), alliée à Ibrahim Jadhran, l'ancien chef recherché de la milice des Gardes des installations pétrolières (GIP), avait lancé la semaine dernière une attaque sur la région du Croissant pétrolier où elle s'est battue contre les forces de l'ANL.
La compagnie pétrolière publique National Oil Corporation (NOC) a évacué tous ses employés de la région, décrété l'état de force majeure dans les deux grands terminaux pétroliers et annoncé que cette attaque avait entraîné la perte de 240.000 barils de pétrole. Elle a également mis en garde contre une catastrophe environnementale liée aux citernes de pétrole endommagées.
La région du Croissant pétrolier, située à environ 500km à l'est de la capitale libyenne, Tripoli, compte les plus grands terminaux pétroliers du pays.
La Mission d'appui de l'ONU en Libye (MANUL) avait condamné cette attaque des BDB, estimant que "cette dangereuse escalade met en péril l'économie libyenne et risque de provoquer des affrontements généralisés".