Dernière mise à jour à 09h16 le 22/06
Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND, parti au pouvoir), Ahmd Ouyahia, a appelé jeudi à Alger le chef de l'Etat algérien Abdelaziz Bouteflika à briguer un cinquième mandat présidentiel.
"Il est temps de trancher la question de la présidentielle parce que la prochaine réunion du Conseil national aura lieu en décembre. Le Conseil national va trancher demain (vendredi), mais je peux dire déjà que nous allons appeler le moudjahid (combattant) Bouteflika à poursuivre sa mission à la tête de l'Etat", a indiqué M. Ouyahia, également Premier ministre, à l'ouverture à Alger du Conseil national de son parti.
Ce n'est pas la première fois qu'un parti au pouvoir appelle M. Bouteflika à se porter candidat pour se succéder à lui-même.
Le 7 avril dernier, le Front de Libération nationale (FLN, également parti au pouvoir) a invité le président en exercice à se présenter pour un cinquième mandat afin de "poursuivre son œuvre".
Si M. Bouteflika a des alliés qui l'encouragent à se représenter, il a également des opposants qui souhaiteraient qu'il prenne sa retraite.
Le 26 mai dernier, plusieurs personnalités nationales lui ont adressé une lettre ouverte dans laquelle ils lui demandent de renoncer au cinquième mandat, compte tenu de son "âge avancé et (de son) état de santé".
Le président Bouteflika, âgé de 81 ans, a été victime d'un accident vasculaire cérébral le 27 avril 2013, suite auquel il a été évacué à l'hôpital militaire parisien du Val-de-Grâce, avant d'être transféré à l'Institution nationale des Invalides (INI) pour y recevoir des soins de réadaptation fonctionnelle.
Réélu en 2014 pour un quatrième mandat qui court jusqu'en 2019, le président Bouteflika effectue rarement des sorties officielles.