Dernière mise à jour à 09h23 le 03/07
Le chef de l'Etat djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh, a plaidé pour une plus grande autonomie de l'Union africaine (UA) à l'occasion de l'ouverture dimanche à Nouakchott (Mauritanie) du 31e sommet ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'organisation panafricaine.
Une cinquantaine des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'UA participent à ce rendez-vous qui clôturera ses travaux ce lundi. Ils se pencheront sur les crises qui secouent le continent, notamment la guerre civile au Soudan du Sud et le Sahara occidental, dont le drapeau flotte pour la première fois sur Nouakchott à l'occasion de ce sommet au côté de celui des pays membres.
Dans son discours, M. Guelleh a indiqué que le bloc régional devait redoubler d'efforts pour accroître son autonomie et indépendance. On ne peut, d'une part, parler de souveraineté de l'UA en sollicitant l'aide de nos partenaires pour le paiement du fonctionnement même de notre organisation, et vouloir d'autre part se démarquer de leur influence en parlant de position africaine lors des négociations internationales, a-t-il dit en substance.
M. Guelleh a souligné par ailleurs qu'il était impératif, à la lumière de l'Agenda 2063 de l'UA et pour la crédibilité de l'organisation, que l'Afrique ait sa propre stratégie et sa propre vision tant sur la question de l'avenir de l'Accord de Cotonou conclu avec l'Union européenne que sur tout autre accord conclu avec ses différents partenaires. "Il faut donc que le conseil exécutif, qui se réunira à Kigali en août prochain, soulève cette question et nous propose, lors de notre prochain sommet, un projet de décision là-dessus", a-t-il insisté.
Le chef de l'Etat djiboutien a également consacré une grande partie de son intervention sur la nécessité pour l'UA de réformer et d'accentuer ses efforts relatifs à sa transformation en une organisation efficace, à même de répondre aux défis imposés par un monde en perpétuelle mutation.
"Nous avons voulu, d'un commun accord, évaluer le parcours de notre organisation continentale et la réformer profondément en lui insufflant une nouvelle dynamique, en la voulant entreprenante et efficace. Le succès de nos efforts est fortement lié à notre degré de coopération, de dialogue et de cohésion", a-t-il dit.
Placé sous le thème "Remporter la lutte contre la corruption : une voie durable pour la transformation de l'Afrique", ce 31e sommet aura à traiter cette question majeure et cruciale avec pour objectif de parvenir à la prospérité et l'essor économique pour le continent africain. Le choix de ce thème confirme l'engagement et la volonté ferme de l'UA de lutter contre ce fléau à travers la mise en place de différents mécanismes.