Quatre-vingt riziculteurs ivoiriens bénéficient d'une formation assurée par des experts chinois

Au total 80 riziculteurs ivoiriens ont reçu jeudi à Abidjan leur diplôme après quatre semaines de formation animée par des experts chinois sur les techniques de la culture du riz à haut rendement.

Les participants issus de différentes localités du territoire national ont été regroupés en deux sessions pendant deux semaines sur le périmètre rizicole de Guiguidou, dans la sous-préfecture de Divo dans le sud du pays dans le cadre de la 3ème édition d'un programme d'aide du gouvernement chinois.

Des formations et des échanges ont été réalisés sur l'élevage, la culture, la gestion du champ, la récolte et la transformation en combinaison avec des caractéristiques des riz ivoiriens et les expériences avancées.

La formation a été organisée à la fois sous forme de cours magistraux et de pratiques sur le champ.

"Nous avons bénéficié de la crème des politiques technologiques qui ont permis le développement de l'agriculture en Chine et qui peuvent être utilisées en Côte d'Ivoire", a indiqué le porte-parole des récipiendaires, Rémi Kouamé Kouadio.

Il a insisté sur l'engagement de ses collègues à se mettre en mission pour divulguer auprès des autres riziculteurs leurs connaissances acquises.

Au ministère ivoirien de l'Agriculture, Rémi Kouamé Kouadio a demandé des "moyens" et des "encouragements" pour que leur activité puisse favoriser l'atteinte de l'autosuffisance en riz en Côte d'Ivoire.

De son côté, le directeur de cabinet adjoint du ministère ivoirien de l'Agriculture, Kouakou Apporture, a déclaré qu'avec cette formation, les riziculteurs ivoiriens vont contribuer "significativement" à l'atteinte des résultats de la stratégie nationale de développement de la filière riz.

Cette stratégie nationale couvrant la période 2012-2020 vise 2,1 millions de tonnes de riz blanchi à l'horizon 2020 pour combler le déficit de la production nationale de riz qui ne couvre que 50% de la demande intérieure et assurer la sécurité alimentaire en Côte d'Ivoire.

"Cette cérémonie de fin de formation montre l'excellente relation d'amitié et de coopération entre la Côte d'Ivoire et la Chine", a ajouté Kouakou Apporture.

Pour l'ambassadeur de Chine en Côte d'Ivoire, Tang Weibin, les échanges entre les deux pays ont été "impressionnants" depuis l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays en 1983.

"Les relations sino-ivoiriennes se trouvent à leur meilleur moment historique", a-t-il souligné non sans insister sur l'importance de la coopération agricole.

Depuis 2016, ce sont au total 150 riziculteurs qui ont bénéficié de la formation sur la culture du riz initiée par la Chine.

"Nous avons toutes les raisons de renforcer notre coopération et nos échanges dans le domaine de l'agriculture", a estimé l'ambassadeur de Chine en Côte d'Ivoire.

Selon lui, la coopération en la matière est "la priorité des priorités" pour la Côte d'Ivoire et la Chine, deux pays qui considèrent que "le développement de l'agriculture est une priorité dans le processus de développement d'un pays".

Tang Weibin a saisi l'occasion pour faire un tour d'horizon de la coopération générale entre la Chine et la Côte d'Ivoire, évoquant les projets importants en cours actuellement, notamment la construction d'un quatrième pont à Abidjan et le projet de développement et de réhabilitation du réseau électrique de Côte d'Ivoire.

Il a salué la réalisation de projets antérieurs tels que l'extension et la modernisation du Port d'Abidjan, la construction du stade olympique d'Ebimpé ou encore le projet d'adduction d'eau potable à Abidjan tout en annonçant de nouveaux projets dans les domaines hôtelier, pharmaceutique, culturel et militaire.