Dernière mise à jour à 08h26 le 02/08
Des experts chinois et africains ont partagé leurs idées sur la coopération globale pour des bénéfices mutuels et un développement commun lors d'un forum de deux jours qui s'est achevé mardi à Beijing.
Le forum annuel de l'Institut chinois des relations internationales contemporaines, avec pour thème "La Chine et l'Afrique construisent conjointement une communauté de destin", se concentrait sur la communication et la coopération entre la Chine et l'Afrique dans les domaines tels que l'économie, la sécurité, la gouvernance de l'Etat et le développement et l'avenir des relations sino-africaines.
Lors de la séance de clôture, le président de l'institut, Ji Zhiye, a déclaré que les propositions des experts seraient présentées lors du prochain sommet du Forum sur la coopération sino-africaine, en septembre.
Le sommet aura certainement des résultats fructueux pour l'amélioration des moyens de subsistance des personnes, alors que la capacité à fournir aux gens des aliments en quantité suffisante reste la priorité absolue de nombreux pays africains, a déclaré Michael Sun, conseiller et membre du Comité municipal de la sécurité publique à Johannesburg, en Afrique du Sud.
L'Afrique compte plus de pays en développement que tout autre continent. Elle jouit d'un grand potentiel de développement, à un moment où le monde subit de profonds changements, a déclaré M. Sun.
Alors que la planète est confrontée à divers risques et que le protectionnisme est en hausse, James Shikwati, directeur de l'Inter Region Economic Network, au Kenya, a appelé la Chine et l'Afrique à renforcer leur coopération pragmatique globale et à assurer la bonne mise en oeuvre des accords de coopération.
Bâtir une communauté de destin permettant à la Chine et à l'Afrique de coopérer dans davantage de domaines, tels que les mégadonnées et l'intelligence artificielle, revêt une importance stratégique, a déclaré M. Shikwati.
Abdeta Dribssa Beyene, directeur exécutif du Centre pour le dialogue, la recherche et la coopération en Ethiopie, a expliqué que l'initiative "la Ceinture et la Route" avait apporté de nouvelles opportunités de développement aux pays africains, ajoutant que cette initiative favorisait la croissance inclusive et la prospérité commune des pays participants.
Selon les données du Département des affaires africaines du ministère chinois des Affaires étrangères, le commerce entre la Chine et l'Afrique est passé de 765 millions de dollars en 1978 à 170 milliards de dollars en 2017. La Chine maintient également sa position de premier partenaire commercial de l'Afrique depuis huit années consécutives.
La coopération commerciale et économique est cruciale pour une croissance économique rapide et la réduction de la pauvreté sur le continent africain, a déclaré M. Beyene.
La coopération en matière de sécurité était également un sujet important du forum. Larry Gbevlo-Lartey, directeur du Centre africain d'études et de recherches sur le terrorisme de l'Union africaine (UA), basé à Alger, a appelé à des efforts conjoints pour relever les défis de sécurité et renforcer l'amitié globale sino-africaine.
Soulignant l'importance de promouvoir une sécurité commune, globale, coopérative et durable, il a indiqué que l'Afrique devait apprendre des expériences de la Chine en matière de gouvernance au niveau de base en renforçant les compétences des autorités locales.
Parmi les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, la Chine est le plus grand contributeur en termes de forces de maintien de la paix en Afrique, avec plus de 2.000 troupes effectuant des missions sur le continent.
Alors que la Chine et l'Afrique partagent des aspirations et des intérêts communs depuis des centaines d'années, la construction d'une communauté de destin est assurée tant qu'elles conjuguent le rêve chinois de grand renouveau national et l'Agenda 2063 de l'Afrique pour la paix et la prospérité, a déclaré Seyoum Mesfin, ancien ministre des Affaires étrangères de l'Ethiopie.
Le forum de cette année a attiré plus de 40 experts et responsables de la Chine et de douze pays africains, ainsi que des représentants d'organisations internationales telles que les Nations unies, l'UA et le Comité international de la Croix-Rouge, selon l'organisateur.