Dernière mise à jour à 09h06 le 15/08
La coalition des opposants rejette l'utilisation des machines à voter de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) lors des prochaines échéances électorales prévue au mois de décembre en République démocratique du Congo (RDC), selon une déclaration conjointe publiée ce lundi à Kinshasa.
Selon ce communiqué signé par la majorité des chefs d'opposition, les conditions pour organiser des élections crédibles sont loin d'être réunies avec cette machine dont l'utilisation reste méconnue par la majorité de la population en RDC. Cette coalition demande donc le retrait de l'ensemble des machines du pays.
Malgré l'insistance des partis politiques, le président de la CENI, Corneille Nanga, a déjà notifié que sans les machines à voter déjà prêtes dans le pays, les élections en RDC ne pourraient avoir lieu à la date prévue. Le mois dernier, la CENI avait déjà annoncé l'arrivée de plusieurs machines à Kinshasa.
Les membres de l'opposition et une partie de la société civile accusent le président Kabila de préparer des fraudes en faveur de sa majorité. L'opposition et certains analystes évoquent également des problèmes techniques qui risquent de compromettre le déroulement des élections.
Dans ce communiqué publié lundi soir à Kinshasa, les membres de l'opposition ont exprimé leur volonté de trouver un candidat unique pour faire face à Emmanuel Shadary, candidat du Front commun pour le Congo (FCC) récemment nommé par Joseph Kabila. Selon des sources proches d'opposants rencontrés sur place, les consultations pour trouver ce candidat sont en cours.
Lors du dépôt des candidatures clôturé la semaine dernière, plus de cinq chefs de l'opposition ont déposé leur candidature à la présidence de la République, bien que les discussions se poursuivent. Lors des deux précédentes élections, l'opposition n'est jamais parvenue à trouver un candidat unique face à l'actuel président Joseph Kabila, dont le deuxième et dernier mandat a officiellement pris fin en décembre 2016.
Les élections générales sont prévue pour le mois de décembre en RDC, selon le calendrier de la CENI. Mais l'absence de consensus autour des machines à voter risque de provoquer une nouvelle crise dans le pays. L'ONU et d'autres organisations, mais également des pays membres de l'UE ont demandé aux autorités de trouver un consensus rapide pour éviter que le pays ne sombre dans la violence en l'absence d'élections crédibles.