Dernière mise à jour à 13h34 le 21/08
Le Conseil constitutionnel a débouté, lundi, l'opposition politique burkinabè qui l'avait saisie après le vote en fin juillet d'une nouvelle loi électorale consacrant les Cartes d'identité nationales et les passeports comme documents de votation des Burkinabè de l'étranger en 2020.
Dans une décision prise le 17 août dernier, et publiée ce lundi, alors qu'ils siégeaient sur la question, les juges du Conseil constitutionnel ont estimé que cette nouvelle loi est "conforme à la Constitution du Burkina Faso".
Cette décision des juges vient ainsi débouter l'opposition burkinabè qui avait introduit le 2 août un recours contre le code électoral voté le 30 juillet en son absence.
Dans cette nouvelle loi, les documents fournis pour s'inscrire sur la liste électorale et pour voter sont désormais, pour les Burkinabè de l'intérieur comme de l'extérieur, la Carte d'identité nationale burkinabè (CNIB) et le passeport ordinaire.
L'opposition estime que cette nouvelle loi qui limite également, l'ouverture de bureaux de vote uniquement aux ambassades et aux consulats, a pour but d'exclure de nombreux Burkinabè vivant à l'étranger, notamment en Côte d'Ivoire, tandis que le pouvoir estime que les Cartes consulaires ne sont pas fiables.
Depuis le vote de la loi, l'opposition politique a appelé ses militants à se mobiliser pour une série de marches de protestation dans les jours à venir, soutenant que le pouvoir a opéré un passage en "force".
La question du vote des Burkinabè de l'étranger est une promesse électorale du président Roch Marc Christian Kaboré, qui a déjà annoncé qu'il briguera en 2020 un second quinquennat.