Dernière mise à jour à 08h48 le 05/09
Dans une école de formation professionnelle de Lanzhou, capitale de la province chinoise du Gansu (nord-ouest), la Nigériane Jin Youqi (son nom en chinois) tire à la main une pâte, avec des gestes rapides.
En moins de dix secondes, elle réalise des nouilles fines. Elle les fait bouillir et sert bientôt un bol de nouilles accompagné d'une délicieuse soupe de boeuf.
La jeune fille suit un master en enseignement international de la langue chinoise à l'Université de Lanzhou. Pendant son temps libre, elle apprend à faire les nouilles de Lanzhou à l'Institut de formation professionnelle Xinglong pour les nouilles de Lanzhou du Gansu.
Dans un chinois courant, elle explique sa décision d'apprendre à fabriquer les nouilles au boeuf de Lanzhou. Au mois de mai, elle a été attirée par un reportage sur les nouilles au boeuf de Lanzhou. "La fabrication des nouilles, c'est comme faire de la magie. C'est très intéressant."
La jeune fille estime qu'apprendre la culture culinaire chinoise lui permet de comprendre l'essence de la culture chinoise.
Elle a tout de suite contacté l'institut et exprimé sa volonté d'apprendre à fabriquer les nouilles de Lanzhou.
Le chef de l'institut, Liang Shunjian, lui a accordé une période de trois mois d'apprentissage gratuit et lui a promis une bourse. M. Liang encourage la jeune Nigériane à promouvoir la gastronomie chinoise à l'étranger.
En seulement un mois, Jin Youqi a maîtrisé les méthodes fondamentales de tirer la pâte. M. Liang la trouve "très travailleuse".
Dès qu'elle est libre, elle prend le bus pour suivre les cours de fabrication des nouilles à l'institut, à une dizaine de kilomètres de son université.
La Nigériane est venue faire ses études de chinois à l'Université de Lanzhou en 2016, après avoir déposé une demande de bourse auprès du gouvernement chinois.
"Si j'apprends le chinois, c'est pour trouver de meilleures opportunités de travail grâce cet avantage et pour aider à promouvoir la culture chinoise", confie Jin Youqi.
Elle espère ouvrir l'année prochaine, après ses études, un restaurant de nouilles au boeuf de Lanzhou au Pakistan ou dans un autre pays. "Au Nigeria, les gens ne savent pas utiliser les baguettes. Ils n'aiment pas trop les nouilles", déplore Jin Youqi.
"Par contre, j'ai beaucoup de camarades de classe pakistanais. Ils utilisent les baguettes et adorent les nouilles. Ils m'encouragent à ouvrir un restaurant au Pakistan", raconte la jeune fille. "Mais, s'il y a d'autres choix, j'aimerais bien essayer."
Selon les statistiques offertes par M. Liang, son institut a formé plus de 30.000 élèves venant de 40 pays et régions.
Grâce aux progrès de l'initiative "la Ceinture et la Route", les nouilles au boeuf de Lanzhou tirées à la main sont de plus en plus populaires à l'étranger.
Ces dernières années, beaucoup d'élèves du Kirghizistan, des Etats-Unis et de l'Australie viennent apprendre à fabriquer ces nouilles à l'institut de M. Liang, permettant de promouvoir ce mets chinois à l'étranger.