Dernière mise à jour à 08h21 le 21/09
La compagnie pétrolière nationale de Libye (NOC) a averti jeudi que le blocage de l'entrée de l'aéroport du champ pétrolier d'Al-Wafa pourrait entraîner la fermeture complète du champ.
Mercredi, les gardes de sécurité libyens en grève ont fermé l'aéroport du champ pétrolier d'Al-Wafa, situé à environ 540 km au sud-ouest de la capitale Tripoli et dont le copropriétaire est l'Italien ENI, a indiqué la NOC dans un communiqué publié jeudi.
Le champ d'Al-Wafa produit près de 40 000 barils de pétrole brut et plus de 11 millions de mètres cubes de gaz naturel par jour. Mais le gestionnaire du champ pétrolier devra fermer le champ si le blocage se poursuit, a indiqué la NOC.
Selon la NOC, le blocage a pour but de "faire chanter la Compagnie Pétrolière et Gazière Mellitah".
La NOC a confirmé que Khaled et Abdelhamid Al Wakwak et des membres des Gardes des installations pétrolières du sud-ouest sont à l'origine de ce blocage, qui "affectera les citoyens des régions montagneuses de l'ouest, et entraînera potentiellement des coupures de courant".
"Si le blocage continue, la compagnie devra suspendre toutes ses activités dans le champ d'Al-Wafa et évacuer tous les employés", a indiqué le communiqué, ajoutant que la fermeture entraînera la cessation des distributions de gaz d'Al-Wafa à la centrale électrique d'Al Ruwais.
La compagnie pétrolière a demandé la fin immédiate du blocage en annonçant qu'elle "poursuivra ce comportement criminel devant la justice locale et internationale".
Depuis 2011, les gardes, payés par l'Etat pour protéger les installations pétrolières, prennent fréquemment le contrôle des champs pétroliers pour forcer les autorités affaiblies à les payer davantage.
Dans le passé, la NOC et d'autres organismes gouvernementaux avaient atteint un compromis pour garder les exportations de pétrole et de gaz stables, pilier économique du producteur de l'OPEP.