Dernière mise à jour à 08h12 le 12/10
Les syndicats des magistrats en grève depuis plus de deux mois ont décidé, lors d'une assemblée générale, de ne pas se soumettre à la mesure de réquisition décidée par le gouvernement malien, a-t-on appris jeudi de source syndicale.
La réquisition a été prise mardi afin de désengorger les prisons et les commissariats et de satisfaire les demandes de certificats de nationalité et de casiers judiciaires indispensables aux dossiers de candidature aux concours et à la députation, selon le gouvernement.
A cause de la non délivrance de ces documents, les législatives risquent d'être reportées une seconde fois.
Le gouvernement a motivé sa décision par le fait que la Cour suprême a confirmé l'illégalité de cette grève. "La réquisition restera en vigueur jusqu'à la conclusion d'un accord de conciliation avec les syndicats grévistes", précise l'acte de réquisition.
Mais, les syndicats ont contesté la "légalité" de cette réquisition et ont exigé son annulation. Pour eux, "le gouvernement ne peut pas réquisitionner les magistrats qui sont membres d'un autre pouvoir qui ne relève pas de l'exécutif".
Les magistrats sont en grève pour réclamer une nouvelle grille de salaire conforme à celles de leurs collègues de la sous-région.