Dernière mise à jour à 09h01 le 04/01
Plus de 40 femmes et 100 enfants tunisiens se trouvent dans des centres de détention et des camps de réfugiés à l'étranger, a révélé jeudi à Tunis, Omar Hajji, représentant du ministère tunisien de l'Intérieur aux assises d'une conférence sur le thème "Terrorisme et Femmes".
Organisée par l'Institut tunisien d'études stratégiques (ITES), cette conférence a regroupé une pléiade d'expert et spécialistes dans les mouvements extrémistes dans la zone arabe et au sein des foyers de tensions.
"La Tunisie faisait face à un véritable défi : gérer le retour des femmes terroristes et de leurs enfants des zones de conflit dans leur pays natal".
Le directeur de l'ITES, Neji Jaloul, a exprimé ses soucis majeurs quant à la situation des femmes terroristes retournant en Tunisie. M. Jaloul a fait savoir que le nombre de femmes tunisiennes ayant rejoint les zones de conflit a constitué 10% de toutes les femmes terroristes.
"L'utilisation d'Internet, y compris des médias sociaux, par des extrémistes violents et des terroristes et leurs partisans demeure encore une source d'inquiétude", s'est exprimé M. Jalloul avant d'ajouter que "les femmes terroristes utilisaient des forums et des réseaux sociaux pour faire répandre l'idéologie de l'Etat islamique (Daech) et mener une sorte de sondage avant de passer à l'action".
Directeur du Centre national pour l'information des enfants, Chokri Maatoug, a pour sa part commenté que "la prévention contre le terrorisme dépendait de la communication au sein de la famille en elle-même".
Selon lui, "la famille doit offrir les remèdes psychologiques nécessaires aux enfants et aux jeunes d'une façon générale pour ainsi espérer ne pas devenir une proie facile pour des groupes terroristes".