Dernière mise à jour à 16h18 le 24/09
Le riz hybride est une technologie scientifique chinoise de pointe reconnue dans le monde entier. Sa généralisation a considérablement contribué à la réduction de la famine dans le monde.
Depuis 2010, la Yuan's Madagascar Agricultural Development Co., Ltd. (en abrégé Yuan's) exploite le riz hybride sur l'île de Madagascar. Elle y a réalisé la première chaîne industrielle complète de riz hybride en Afrique, contribuant de manière considérable à combler le déficit alimentaire à Madagascar, et même en Afrique.
Le projet de développement local de la production de riz hybride de Madagascar se situe dans le district d'Ambatondrazaka, deuxième plus grande région productrice de céréales du pays. Ce projet consiste à construire une chaîne industrielle de riz hybride complète, et à faire des démonstrations sur l'optimisation de la qualité des semences, le développement à grande échelle et la mécanisation. L'objectif final est de pouvoir augmenter le rendement de production de riz par hectare et de promouvoir l'industrialisation de la production alimentaire.
L'île de Madagascar se situe à l'est du continent africain et à l'ouest de l'océan Indien. Plus de 80% de sa population active travaille dans l'agriculture.
Malgré un climat favorable à la culture rizière et des ressources agricoles abondantes, Madagascar n'a pas atteint l'autosuffisance alimentaire pour de multiples raisons, dont la faible volonté de planter de nouveaux plants à cause du faible rendement. Le pays doit importer environ 300.000 tonnes de riz chaque année pour nourrir sa population.
En 2006, le gouvernement malgache a introduit le riz hybride chinois. Outre les semences importées de Chine, il produit aussi des semences dans le pays et généralise le riz hybride. De nos jours, il y a à Madagascar, environ 1,3 million d'hectares de rizières, dont 260.000 hectares de riz hybride (soit 20% des rizières), qui nécessitent 5.880 tonnes de semences.
Selon les statistiques, la population de Madagascar sera de plus de 43 millions en 2038 et le pays devra, à compter de cette date, importer 7,6 millions de tonnes de riz chaque année. Il est donc impératif de mettre en place une production locale de semences.
Le projet vise à construire 4.000 hectares de base de production de semences de riz hybride ainsi que des installations pour le traitement de ces semences. Une fois le projet lancé, le rendement par hectare sera plus que triplé. La production annuelle de riz augmentera d'environ 1,16 million de tonnes. Le déficit alimentaire de Madagascar sera efficacement comblé et le pays passera d'importateur à exportateur de céréales.
Comme le projet a besoin de machines agricoles et d'autres ressources nécessaires à la production, le développement économique local s'en trouvera stimulé. La mise en œuvre du projet a pour objectif d'offrir des emplois aux agriculteurs locaux, de former des agronomes malgaches et de développer le marché des semences de riz. Le développement durable de l'agriculture du pays sera ainsi assuré.
Combinant à merveille les excellentes conditions agricoles naturelles et les riches ressources en terres arables de Madagascar à la haute productivité du riz hybride de Chine, ce projet revêt une grande importance pour construire un grenier de céréales international en Afrique et accélérer l'internationalisation du riz hybride.
En outre, l'industrialisation du riz hybride telle que pratiquée par le projet, intégrant "l'obtention, la reproduction (des semences), la promotion, la culture, le traitement et la vente (du riz hybride)", constitue une solution efficace pour la sécurité alimentaire en Afrique et l'approfondissement de la coopération Sud-Sud.
Ce type de projet convient aux pays africains possédant les conditions naturelles favorables au développement du riz hybride. Il faudrait exploiter au maximum les diverses variétés indigènes pour former de nouvelles espèces adaptées aux conditions locales. Les pays concernés doivent assimiler, tout en tenant compte de leur situation respective, les méthodes de culture avancées pour développer réellement leurs propres technologies agricoles.