Dernière mise à jour à 09h47 le 30/09
Djibouti veut mettre en place un mécanisme de financement du logement dans le cadre du projet "Zéro bidonvilles", a-t-on appris dimanche auprès du ministère djiboutien du Logement.
Il s'agit de développer un système financier approprié permettant la mobilisation et l'allocation des ressources nécessaires à la production de parcelles de terrains aménagés et de logements, selon un communiqué de ce ministère.
Conçu pour être la pierre angulaire du système de production de l'habitat, ce projet, qui sera réalisé en partenariat avec la Banque mondiale (BM), vise en effet à favoriser et à garantir l'égal accès aux ressources financières pour les opérateurs de chaque niveau d'intervention d'intérêts bancaires.
Ce mécanisme de financement servira également à réduire les risques pour le futur fonds national djiboutien pour le logement tout en augmentant l'accessibilité pour les acquéreurs de parcelles ou de logements aux produits concernés.
La BM a accordé en novembre dernier un financement à hauteur de 20 millions de dollars pour le projet "Zéro bidonvilles à Djibouti" qui vise à améliorer les conditions de vie des habitants des zones urbaines de ce pays.
Plus de 120.000 citoyens djiboutiens sont concernés dans le cadre de ce projet, qui ambitionne également de financer le développement des infrastructures sociales dans les différentes zones ciblées pour décongestionner les quartiers les plus peuplés et faciliter le transport public, les interventions d'urgence et la circulation des personnes et des biens.
Ce projet a aussi pour objectif de permettre aux autorités locales d'élaborer un programme intégré d'aménagement urbain et de prévention de l'extension des bidonvilles.
Selon une étude de la BM, l'urbanisation galopante de la capitale de Djibouti découle à la fois d'une croissance démographique naturelle et d'un afflux continu de personnes en provenance des zones rurales et des pays voisins. Le rapport souligne également que ce petit pays de la Corne de l'Afrique, qui compte moins d'un million d'habitants pour 23.000 km², fait face à un nombre grandissant d'habitants qui s'installent en ville pour des motifs économiques ou qui sont contraints de quitter leur foyer en raison des sécheresses répétées des 30 dernières années et des conflits qui règnent dans la région.
Toujours selon les chiffres de la BM, avec l'augmentation de la population, de nouveaux quartiers ont vu le jour en périphérie de la ville de Djibouti. Actuellement, plus d'un tiers des habitants de la capitale djiboutienne vit dans 13 bidonvilles qui s'étendent rapidement. L'extension de ces zones urbaines a le plus souvent échappé à tout contrôle et les autorités ont le plus grand mal à assurer l'accès de la population aux services de base, a en croire les analystes de la banque.