Dernière mise à jour à 09h47 le 30/09
Le ministre vietnamien des Affaires étrangères, Pham Binh Minh, a appelé samedi au renforcement des Nations Unies par la revitalisation du multilatéralisme, aujourd'hui gravement contesté.
"Le multilatéralisme est confronté à de graves problèmes", a déclaré M. Pham, qui est également vice-Premier ministre du Vietnam, lors du débat général de la 74e session de l'Assemblée générale des Nations Unies. "Il est alarmant de voir que des intérêts nationaux, interprétés de manière étroite, soient choisis au détriment des valeurs communes ; les politiques de grande puissance, la coercition, la compétition et la confrontation sont privilégiées par rapport à la coopération, au dialogue et au respect du droit international", a-t-il dit.
"Compte tenu des défis de taille auxquels nous sommes aujourd'hui confrontés, il est essentiel que nous travaillions tous à revitaliser le multilatéralisme et à renforcer l'ONU", a-t-il ajouté.
Selon M. Pham, la réduction de l'engagement politique et des ressources a eu un impact sur l'efficience et l'efficacité de la coopération multilatérale.
"D'abord, nous devons tous réaffirmer l'importance fondamentale du droit international et de la Charte des Nations Unies dans les relations internationales et la coopération multilatérale", a-t-il souligné.
M. Pham a indiqué qu'il était important de renforcer les synergies entre le mondial et le régional. Les actions mondiales ne peuvent être efficaces que si elles sont adaptées aux conditions historiques, socio-économiques, politiques, culturelles et géographiques particulières à chaque région et chaque État.
Il s'est aussi félicité de la coopération entre le Conseil de sécurité des Nations Unies et l'Union africaine, l'Union européenne, la Ligue des États arabes et l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN).
Pour M. Pham, l'ONU ne peut être renforcée que si chaque pays s'engage pour le plus grand bien de la communauté internationale.
Le Vietnam a été élu pour un mandat de deux ans au Conseil de sécurité à compter du 1er janvier 2020, date à laquelle il assume également, par un concours de circonstances, la présidence de l'ASEAN pour un an.