Dernière mise à jour à 09h47 le 30/09
Près de trois jours après l'incendie violent qui a détruit l'usine Lubrizol de Rouen dans la nuit du 25 au 26 septembre, des interrogations persistaient dimanche sur les conséquences environnementales des dégâts.
L'inquiétude des populations de Rouen et des environs porte notamment sur la toxicité à long terme, liée à la pollution de l'air. En effet, quelques heures après l'incendie, un énorme nuage de fumée noire s'est échappé de l'usine et des odeurs nauséabondes ont persisté, obligeant certains habitants à porter un masque.
"Les habitants de Petit-Quevilly sont inquiets et stressés. Ils s'interrogent sur la toxicité de ce nuage de fumée et des retombées de suies et d'hydrocarbures qui ont eu lieu sur l'ensemble de l'agglomération", a confié sur BFMTV Charlotte Goujon, maire de Petit-Quevilly, une commune située à 150m de l'usine sinistrée.
Les autorités ont assuré au lendemain de l'incendie que le panache de fumée noire de 22km de long ne présentait pas de "risque aigu", comme l'ont montré les premières analyses des pompiers. "Nous disposons (samedi) soir de l'essentiel des résultats d'analyses qui sont encourageants en ce sens qu'ils traduisent, notamment pour l'air, une situation normale. Et cela confirme les premières appréciations des sapeurs-pompiers", a déclaré à la presse le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand.
Les autorités ont cependant reconnu la présence d'amiante et de suies sur le site de l'usine Lubrizol qui fabrique des lubrifiants, notamment des additifs pour des huiles de moteur. "Dans l'air, il n'y a pas d'inquiétude à avoir, c'est tout à fait clair. Par contre, il y a de l'amiante sur le site de l'usine et il va y avoir un travail de restauration très poussé à mener", a admis le préfet.
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui s'est rendu sur place vendredi, a reconnu que la ville est "clairement polluée" par les suies issues des fumées. "Je ne peux pas dire qu'il n'y a pas de danger, il y a forcément des traces d'hydrocarbures", a-t-elle indiqué.
Mais ces propos ne rassurent pas les populations qui demandent plus de transparence sur les conséquences de cet incendie. Au moins trois personnes ont décidé de porter plainte. "On va porter plainte contre X. Une métropole qui vit pendant 48 heures avec une odeur comme si on était dans une station d'essence en permanence... Il y a un préjudice, il faut déterminer les responsabilités", a réclamé sur la chaîne Cnews Me Jonas Haddas, avocat de riverains de l'usine.
Des associations de défense de l‘environnement ont appelé à manifester mardi prochain pour exiger la transparence dans ce dossier et évaluer les chaînes de responsabilité. Des syndicats et des responsables politiques exigent aussi la même transparence. "Il est impossible de faire confiance à cette communication étatique qui se veut rassurante", a ainsi estimé la CGT.
La France insoumise (LFI), a réclamé de son côté une enquête administrative et une enquête parlementaire. Selon le député Eric Coquerel, l'usine Lubrizol de Rouen a déjà connu dans le passé des accidents similaires, d'où la nécessité d'une enquête administrative pour faire la lumière sur le suivi du site.
Il a notamment rappelé la fuite massive de gaz au sein de l'usine en 2013, ressentie à l'époque jusqu'en Ile-de-France. Puis, en 2015, "il y a un déversement d'huile dans le réseau d'évacuation des eaux pluviales", a-t-il ajouté.
Selon la presse locale, une trentaine de personnes ont été reçues en urgence à Rouen depuis jeudi et quatre ont été hospitalisées. Le parquet a ouvert une enquête pour faire la lumière sur cet incendie dont les causes ne sont pas encore connues. Le président de Lubrizol France, Frédéric Henry, s'est pour sa part dit "très étonné de voir un incendie qui démarre comme ça, en plein nuit et à un endroit où il n'y a personne".
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