Dernière mise à jour à 08h51 le 01/11
En Afrique australe, un nombre record de 45 millions de personnes se trouveront en situation d'insécurité alimentaire grave dans les six mois à venir, a averti jeudi un porte-parole de l'ONU.
Farhan Haq, porte-parole adjoint du Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, a déclaré que cet avertissement émanait de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), du Programme alimentaire mondial (PAM) et du Fonds international de développement agricole (FIDA).
"Un nombre record de 45 millions de personnes souffriront d'insécurité alimentaire grave au cours des six prochains mois en Afrique australe. Plus de 11 millions de personnes sont dès à présent confrontées à des niveaux d'insécurité alimentaire considérés comme graves ou urgents dans neuf pays d'Afrique australe", a-t-il indiqué, citant ces trois agences.
La République démocratique du Congo, le Malawi, le Mozambique, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe font en outre partie des neuf pays africains qui seront les plus durement touchés par les intempéries au cours des prochaines années, ont ajouté les agences.
Sur les cinq dernières saisons des récoltes, une seule a connu des niveaux de précipitations normaux en Afrique australe, ont-elles déclaré. La sécheresse persistante, les cyclones à répétition et les inondations ont gravement endommagé les récoltes dans une région excessivement dépendante de la petite agriculture pluviale.
Cette crise alimentaire croissante, qui touche les communautés urbaines aussi bien que rurales, est encore aggravée par la hausse des prix des produits alimentaires, les pertes de bétail à grande échelle et l'augmentation du chômage, ont indiqué les agences. Elle contribue en outre à aggraver la malnutrition aiguë qui règne déjà dans les communautés les plus à risque.
Les agences de l'ONU ont appelé à débloquer des financements pour prévenir une crise alimentaire majeure, et à investir davantage dans des mesures à long terme pour lutter contre les conséquences des chocs climatiques, a déclaré M. Haq aux journalistes lors d'un point de presse régulier. "Les températures en Afrique australe augmentent deux fois plus vite que la moyenne mondiale", a-t-il souligné.