Dernière mise à jour à 09h36 le 17/01
Le conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) vient d'accorder au Niger un montant de 19,5 millions de dollars, au titre de la facilité élargie de crédit (FEC), a annoncé jeudi l'institution dans un communiqué.
Ce décaissement approuvé le 8 janvier, à l'issue de la cinquième revue du programme économique et financier du Niger appuyé par le FEC, porte ainsi le total de son aide à environ 144,1 millions de dollars au titre de l'accord triennal approuvé en janvier 2017 pour appuyer le plan de développement économique et social des autorités.
"Il vise à consolider la stabilité macroéconomique et à favoriser une croissance économique élevée et équitable, à accroître les revenus et à créer des emplois, tout en renforçant les bases d'un développement durable", a-t-on précisé de même source.
En effet, le FMI note qu'en dépit "des tensions sécuritaires dans la région du Sahel et les problèmes liés au changement climatique (...), la mise en oeuvre du programme est globalement satisfaisante, les perspectives de croissance sont prometteuses grâce à plusieurs projets de grande envergure financés par des partenaires au développement et des investisseurs privés", notamment un oléoduc pour les exportations de pétrole, selon le communiqué.
Le Niger a en effet lancé le 17 septembre dernier à Agadem (sud-est) la construction de cet oléoduc, fruit de la coopération sino-nigérienne, devant transporter son pétrole vers le port de Sèmè au Bénin.
Avec la mise en exploitation de la phase II d'Agadem et une fois l'oléoduc achevé, le Niger, déjà producteur de pétrole depuis novembre 2012, va multiplier par cinq sa production actuelle pour passer de 20.000 barils/jour à 100.000 bj à l'horizon 2021, ce qui lui permettra d'entrer véritablement dans une nouvelle phase de pays producteur et exportateur de pétrole, selon son ministre du Pétrole, Foumakoye Gado.
Toutefois, le FMI a averti qu'une "mise en oeuvre rigoureuse est essentielle pour accroître davantage de recettes", ainsi qu'une "amélioration de la qualité et de l'efficacité des dépenses pour protéger les populations pauvres".