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Le Parlement arabe rejette l'intervention turque en Libye

Xinhua | 16.01.2020 09h23

Le Parlement arabe a exprimé mercredi son rejet de l'intervention militaire turque en Libye, a rapporté l'agence de presse publique égyptienne MENA.

"L'intervention militaire turque ne permettra que d'ajouter davantage de perplexité à une situation déjà compliquée en Libye, et de provoquer davantage de conflits et de divisions entre les parties libyennes", a déclaré le Parlement arabe dans une résolution.

Toute ingérence militaire aura aussi pour effet de prolonger le conflit, d'entraver une solution de paix, d'ébranler la stabilité régionale et de menacer la sécurité des pays voisins et la sécurité nationale libyenne, indique cette résolution publiée à l'issue d'une réunion des pays arabes au Caire visant à répondre aux développements récents en Libye, pays ravagé par la guerre.

Cette résolution a condamné la décision approuvée par le Parlement turc le 2 janvier qui autorise le gouvernement turc à envoyer des forces militaires en Libye, la qualifiant de "violation flagrante" du droit international.

Le Parlement arabe soutient pleinement la souveraineté, l'unité et l'indépendance de la Libye et rejette complètement toute forme d'ingérence étrangère, indique cette résolution.

La résolution a salué le cessez-le-feu entre le gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par l'ONU et basé à Tripoli, capitale du pays, et le gouvernement basé à Tobrouk qui est allié à l'Armée nationale libyenne autoproclamée et dirigée par Khalifa Haftar.

"La seule solution au conflit en Libye doit être trouvée par des voies politiques et pacifiques", ajoute cette résolution.

Le Parlement arabe a également souligné son soutien au Parlement libyen, basé dans l'est du pays, et appelé la communauté internationale à adopter des mesures immédiates pour mettre fin à l'intervention turque.

La Libye est embourbée dans une guerre civile depuis la chute de l'ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi en 2011.

Moscou a accueilli le 13 janvier des négociations, dans lesquelles la Turquie et la Russie ont servi de médiateurs, visant à parvenir à un accord de cessez-le-feu entre les parties en conflit en Libye.

Selon les informations disponibles, le maréchal Haftar aurait quitté Moscou mardi à l'issue de pourparlers sur la crise libyenne, sans avoir signé l'accord de cessez-le-feu.

(Rédacteurs :实习生2, Yishuang Liu)
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