Dernière mise à jour à 13h58 le 15/01
La Mission de soutien des Nations Unies en Libye (UNSMIL) a appelé mardi les parties rivales en Libye à adhérer au cessez-le-feu annoncé récemment dans le sud de Tripoli, la capitale du pays.
"Pour le bien de la population civile de Tripoli, des centaines de milliers de personnes qui ont fui leur foyer et des 116.000 enfants qui sont dans l'incapacité d'aller en classe, l'UNSMIL appelle les parties à continuer d'adhérer au cessez-le-feu annoncé", a déclaré l'UNSMIL.
L'UNSMIL a également appelé les parties à "laisser aux efforts diplomatiques actuels une opportunité de conduire à un arrêt plus permanent des hostilités et à un retour au processus politique".
L'armée basée dans l'est du pays mène depuis avril une campagne militaire à Tripoli et dans ses alentours pour tenter de s'emparer de la capitale et de renverser le gouvernement soutenu par les Nations Unies.
Les deux parties ont accepté un cessez-le-feu débutant le 12 janvier, à l'appel du président turc Recep Tayyip Erdogan et de son homologue russe Vladimir Poutine.
Moscou a accueilli les pourparlers intra-libyens, parrainés par la Russie et la Turquie, mais aucun accord de cessez-le-feu n'a été signé lundi, a rapporté mardi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
M. Lavrov a indiqué que le chef du gouvernement soutenu par l'ONU, Fayez al-Serraj, et son ministre des Affaires étrangères, Mohamed Siala, avaient signé cet accord, mais que Khalifa Haftar, commandant de l'armée basée dans l'est du pays, avait demandé un jour supplémentaire et quitté Moscou sans le signer.
La Libye subit une escalade des violences et une instabilité politique depuis la chute du régime de feu Mouammar Kadhafi en 2011.