Dernière mise à jour à 09h14 le 27/05
Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré mardi qu'il travaillait en étroite collaboration avec divers partenaires et gouvernements d'Afrique de l'Est afin de trouver des solutions pour aider les réfugiés urbains, qui traversent une période particulièrement difficile en raison de la pandémie de COVID-19.
Le HCR a déclaré que les réfugiés installés en milieu urbain luttaient quotidiennement pour survivre, tandis que l'impact économique du COVID-19 continuait à s'aggraver dans les régions de l'Est, des Grands Lacs et de la Corne de l'Afrique.
"Les réfugiés installés dans les zones urbaines des régions de l'Est, des Grands Lacs et de la Corne de l'Afrique ont du mal à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires, tandis que l'impact économique du COVID-19 commence à s'installer dans la durée", a-t-il affirmé dans un communiqué.
Le HCR a en conséquence demandé environ 13,4 milliards de shillings (environ 126 millions de dollars américains) pour mettre en place un certain nombre d'aides vitales et remédier aux problèmes causés par le COVID-19 dans ces régions.
"Nous craignons cependant qu'en l'absence d'aides supplémentaires, de nombreux réfugiés urbains ne deviennent extrêmement vulnérables à diverses formes d'exploitation, ne tombent dans des niveaux d'endettement importants, ou ne soient contraints à des pratiques désespérées pour survivre, comme le commerce du sexe ou le travail des enfants", a indiqué le HCR.
Le HCR a déjà apporté une aide d'urgence sous forme d'argent liquide aux populations les plus vulnérables du Rwanda et du Kenya, et est en train d'examiner les moyens d'étendre ce programme.
Le HCR a exhorté la communauté internationale à soutenir ses efforts dans la région au moyen de financements supplémentaires, afin que l'agence puisse répondre aux besoins croissants des réfugiés avant que la situation n'atteigne un point de rupture.
Les réfugiés urbains sont notamment très exposés au chômage, car les entreprises locales ont été obligées de réduire leurs effectifs ou de fermer en raison des restrictions liées au COVID-19, a-t-il précisé.
"Beaucoup étaient des travailleurs journaliers, ou travaillaient dans l'économie informelle, et vivaient déjà au jour le jour avant que la pandémie ne frappe", a expliqué le HCR.
Le HCR a déclaré que de nombreux réfugiés en milieu urbain vivaient en outre dans des conditions de surpeuplement et de manque d'hygiène chroniques, et étaient en conséquence particulièrement vulnérables à la propagation du virus - comme par exemple au Kenya, où des milliers de réfugiés vivent dans les quartiers pauvres de Nairobi avec un accès très limité à l'eau courante, rendant presque impossible un lavage régulier des mains.
Le HCR a appelé les Etats à veiller à ce que les réfugiés urbains aient accès à des filets de sécurité sociale comprenant couverture maladie, accès à la nourriture et assistance en espèces, des programme que la communauté internationale devrait par ailleurs davantage soutenir.