Dernière mise à jour à 09h13 le 25/09
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a exprimé jeudi son soutien à une campagne visant à faire enlever les statues glorifiant l'apartheid qui avait jadis cours dans le pays.
"Les monuments glorifiant les éléments diviseurs de notre passé devraient être déplacés et repositionnés", a indiqué M. Ramaphosa dans un discours virtuel prononcé à l'occasion de la Journée du patrimoine, qui encourage les Sud-Africains à célébrer leur culture et la diversité de leurs croyances et traditions.
Ce processus passe entre autres par le changement de nom de certaines villes et l'érection de nouvelles statues et monuments, a affirmé le président.
Une campagne visant à faire enlever les statues glorifiant les personnages historiques de l'apartheid prend en ce moment de l'ampleur dans le pays, avec le soutien notamment des Noirs, mais avec l'opposition des Blancs.
M. Ramaphosa a reconnu que cette campagne avait généré une controverse, "certains affirmant que nous essayons d'effacer notre histoire".
Construire une société véritablement non raciale signifie être sensible aux expériences vécues par tous les habitants du pays, a déclaré M. Ramaphosa pour soutenir la campagne.
"Nous ne nous en excusons pas, car notre objectif est de construire une nation unie", a-t-il affirmé.
Tout symbole, monument ou activité qui glorifie le racisme ou qui représente les pires aspects du passé du pays n'a pas sa place dans une Afrique du Sud démocratique, a souligné M. Ramaphosa.
La lutte contre l'apartheid visait d'abord et avant tout à faire en sorte que tout le peuple sud-africain retrouve sa dignité, qu'il soit noir ou blanc, a indiqué le président.
M. Ramaphosa a souligné que restaurer la dignité du peuple était la première préoccupation de son administration.
"Après le COVID-19, et pour longtemps encore dans le futur, cela restera notre seule préoccupation", a-t-il ajouté.