Dernière mise à jour à 09h12 le 25/09
Le représentant permanent de Chine auprès des Nations Unies, Zhang Jun, a répliqué jeudi aux accusations lancées par les Etats-Unis contre son pays concernant la gestion du COVID-19.
Au cours d'un débat au sommet sur la "gouvernance mondiale après le COVID-19", la représentante permanente des Etats-Unis à l'ONU Kelly Craft a réitéré la demande du président Donald Trump, qui souhaite que la Chine soit tenue pour responsable de la propagation du virus.
En réponse à ces accusations, M. Zhang a déclaré que la réunion de jeudi avait vocation à être un moment de solidarité et de coopération, comme en attestent les déclarations de la grande majorité des membres du Conseil de sécurité.
"Malheureusement, nous entendons une fois de plus les Etats-Unis faire des bruits qui sont en contradiction complète avec l'atmosphère de la réunion... La Chine rejette et s'oppose résolument aux accusations sans fondement des Etats-Unis", a affirmé M. Zhang.
Depuis quelques temps, certains politiciens américains n'ont de cesse d'attaquer les autres pays et les organes de l'ONU. Abusant de la plateforme des Nations Unies et de son Conseil de sécurité, les Etats-Unis s'efforcent de répandre "virus politique" et désinformation, créant confrontations et divisions en tous genres, a-t-il déclaré.
Ce genre de pratique n'aidera pas à vaincre le virus, mais perturbera au contraire gravement les efforts conjoints de la communauté internationale pour lutter contre la pandémie, a souligné M. Zhang.
"Je dois dire que trop, c'est trop. Vous avez déjà créé suffisamment de problèmes dans le monde", a ajouté le représentant chinois.
La Chine a été le premier pays au monde à être touché par l'épidémie de COVID-19, et la chronologie de sa riposte au virus est tout à fait claire. Sous la direction du Parti communiste chinois, le peuple chinois s'est uni pour lutter contre le coronavirus, et tout le monde a conscience des grands efforts et des sacrifices consentis par la Chine dans ce domaine. La contribution de la Chine à la bataille mondiale contre la pandémie est également reconnue par tous, a-t-il déclaré.
Les Etats-Unis doivent comprendre que leur échec à gérer le COVID-19 est entièrement leur faute, a ajouté M. Zhang, rappelant que les Etats-Unis comptaient actuellement près de 7 millions de cas confirmés et plus de 200.000 décès liés au virus.
"Pourquoi les Etats-Unis, qui disposent des technologies et des systèmes médicaux les plus avancés au monde, sont le pays avec le plus de cas et de décès confirmés ? Beaucoup de pays ont été touchés par la pandémie à peu près au même moment, mais ont déjà réussi à contenir le virus ; pourquoi les Etats-Unis n'y ont-ils pas réussi ? Selon les données officielles fournies par les Etats-Unis eux-mêmes, leurs groupes minoritaires enregistrent un taux plus élevé - et même disproportionné par rapport au reste de la population - d'infection et de mortalité. Pourquoi ? Quelle en est la cause fondamentale ?", a-t-il demandé.
Avant d'accuser les autres, les politiciens américains devraient peut-être donner des réponses honnêtes à ces questions. Si quelqu'un doit être tenu pour responsable, ce sont avant tout certains politiciens américains eux-mêmes, a déclaré M. Zhang.
Les Etats-Unis doivent comprendre que blâmer les autres ne résoudra pas leurs propres problèmes. Tous les pays rencontrent des problèmes sur la voie du développement. Et ces problèmes doivent d'abord et avant tout être résolus par leurs propres efforts. En faisant porter la responsabilité à autrui, ou "en mentant, en trichant et en volant", on ne résout aucun problème, on ne fait que dériver dans la mauvaise direction, a-t-il affirmé.
"Les Etats-Unis s'opposent actuellement à l'ensemble de la communauté internationale, et sont complètement isolés. Il est temps pour eux de se réveiller", a souligné M. Zhang.
Les Etats-Unis doivent mettre un terme à leurs manigances politiques, cesser de vouloir étiqueter ou politiser le virus, se concentrer sur la lutte contre le virus sur leur territoire, et soutenir le rôle des Nations Unies et de l'Organisation mondiale de la santé, a-t-il souligné.