Dernière mise à jour à 10h10 le 24/09
L'ONU a organisé, mercredi, une réunion sur le Liban en marge du débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies où devait intervenir le même jour le président libanais Michel Aoun, a-t-on appris du site officiel de l'organisation.
"Le Liban est confronté à une tempête parfaite : une crise financière et socio-économique prolongée avec une augmentation sans précédent du chômage et de la pauvreté, associée à la pandémie de Covid-19", a rappelé le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, lors de cette réunion. Et la double explosion qui a frappé la capitale libanaise Beyrouth au mois d'août n'a fait qu'exacerber ces défis, a déploré le chef de l'ONU.
"Cette dernière tragédie doit être un appel au réveil. Onze mois après que tant de personnes sont descendues dans la rue pour appeler au changement, nous espérons que des mesures concrètes seront prises pour mettre en œuvre des réformes économiques, sociales et politiques", a déclaré M. Guterres.
Le secrétaire général a salué la désignation de Mustapha Adib au poste de Premier ministre du Liban comme étant "un pas dans la bonne direction", mais a appelé à la formation rapide d'un gouvernement capable de répondre aux aspirations et aux besoins légitimes exprimés par le peuple libanais et de mettre rapidement en œuvre des réformes clés et des changements fondamentaux.
Selon le chef de l'ONU, le Liban doit opérer des transformations dans les secteurs financier, bancaire et énergétique ainsi que dans la gestion de ses douanes, de ses marchés publics et de ses entreprises publiques. Des réformes sociales, y compris la protection sociale, sont également nécessaires "pour assurer le bien-être de tous les Libanais, en particulier des plus vulnérables", a-t-il insisté.
M. Guterres a salué l'initiative de la France d'accueillir une deuxième conférence des donateurs pour le Liban en octobre. Réaffirmant sa solidarité avec le peuple libanais en ces temps difficiles, il a, de nouveau, émis l'espoir "que les dirigeants politiques libanais se montreront à la hauteur" de leurs responsabilités.
"C'est le moment de donner la priorité à l'intérêt national et de placer les gens avant la politique", a-t-il souligné.