Les fournisseurs étrangers tels que Google et Apple peuvent constituer des menaces de cybersécurité pour les utilisateurs chinois, ont déclaré les experts, une semaine après que la Chine ait annoncé la mise en place d’un examen de sécurité sur les équipements de haute technologie importée.
Les autres grandes entreprises high-tech, tels que Yahoo, Cisco, Microsoft et Facebook, se sont vues notifier par l'Agence américaine de sécurité nationale (NSA) de transférer l'information de leurs utilisateurs, selon Wan Tao, fondateur du Intelligence Defense Friends Laboratory, une institution indépendante mettant l'accent sur la cybersécurité en Chine .
Wan a déclaré que les services en ligne sont devenus un moyen important pour les Etats-Unis pour voler des informations à l'échelle mondiale. Les Entreprises high-tech étrangères constituant une menace sur Internet
NingJiajun, chercheur au sein du Comité consultatif sur l'informatisation de l’Etat, a expliqué qu’auparavant, les USA demandaient aux entreprises d'installer un logiciel de mise sur écoute de leurs produits technologiques. Mais si les utilisateurs trouvaient et arrêtaient ces fonctions connexes, alors ce plan d’espionnage échouait.
Par exemple, des informations sur une organisation chinoise peuvent être dérobées, lorsque celle-ci passe une commande sur un site international commercial, a-t-il noté.
Avec des technologies telles que le cloud computing et le phénomène de big data en plus populaires, les informations peuvent être recueillies et analysées immédiatement, ce qui signifie que les dommages peuvent être plus importants et plus difficile à éviter, selon les analystes.
«On peut dire que ceux qui maîtrisent les services en ligne peuvent obtenir plus d'informations dans le cyberespace», a déclaré Du Yuejin, directeur du Laboratoire national de la Cyber Security Emergency Response Technology.
Le mois dernier, l’Internet Media Research Center chinois a publié un rapport indiquant que la NSA se servait de grandes sociétés de technologie pour ses plans écoute électronique, y compris Prism, qui a été démasqué par son ancien agent Edward Snowden, en leur demandant de recueillir des informations sur leurs utilisateurs et de transfert régulièrement toutes les données.
La NSA aurait également adopté l’iOS et Android, les deux principaux systèmes d'exploitation mobiles appliquées à l'iPhone et Samsung, comme une "mine d'or" de données.
L’Agence américaine de sécurité nationale a saisi les informations des utilisateurs et stockées pour l'analyse, par l’invasion de la base de données et réseaux de communication de Yahoo et Google. En ayant également contrôlé les applications sur les smartphones en Grande-Bretagne, d’après un document rendu public fin mai.
«Les Etats-Unis, en fait, pourraient obtenir des informations des internautes ou procéder à des écoutes téléphoniques, en attaquant directement le réseau au lieu de vouloir coopérer avec les entreprises, mais cela pourrait prendre plus de temps et d'argent», a fait remarquer Wan Tao.
Les actions de la NSA ont exercé une pression énorme sur les entreprises technologiques américaines et les utilisateurs à Paris, à Sao Paulo, à Beijing ou à Berlin s'inquiètent de cette intrusion dans leur vie privée.
Le président américain Barack Obama a tenu deux débats avec des PDG de grandes entreprises technologiques américaines au cours des six derniers mois au sujet de l'espionnage de la NSA. Cela a conduit à une "réforme" de l’agence pour se concentrer sur la protection de la vie privée des citoyens américains, mais avec peu d'améliorations sur les organisations étrangères et citoyens.
En mai dernier, John Chambers, président et CEO de Cisco Systems, a écrit une lettre à Obama exhortant Washington à cesser d'utiliser la compagnie pour la surveillance de ses clients, selon un rapport d'Al Jazeera.