La Chine a réitéré mercredi son appel au Dalaï-lama de respecter la pratique historique de la réincarnation, après que celui-ci ait laissé entendre dans une interview à un journal, qu'il était peut-être le dernier à occuper ce poste.
Le Dalaï-lama, dans un entretien accordé au journal allemand Welt am Sonntag, a expliqué que la tradition de ce statut pourrait se terminer après lui, ajoutant que le bouddhisme tibétain ne dépendait pas d'une seule personne.
A 79 ans, Tenzin Gyatso, avait affirmé précédemment qu'il ne pouvait renaître en Chine. La Chine a déjà averti le Dalaï Lama,qu'il n'avait pas le droit d'abandonner la tradition de la réincarnation.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a indiqué lors d'une récente conférence de presse qu'une fois venue le temps de la réincarnation du Bouddha vivant, dont le Dalaï Lama, la Chine a procédé à une «procédure religieuse bien définie dans le cadre d'une coutume historique».
«La Chine poursuit une politique de liberté de croyance religieuse, cela comprenant naturellement le respect et la protection des moyens de transmission du bouddhisme», a-t-il déclaré.
«Le titre du plus haut chef spirituel tibétain est conféré par le gouvernement central, comptant une riche et longue histoire. Le 14ème Dalaï Lama a des arrière-pensées, et cherche à fausser et nier les faits, ce qui est préjudiciable à l'ordre normal de la religion tibétaine».