NOUVEAU DÉVELOPPEMENT POUR LA COOPÉRATION INFRARÉGIONALE
La GMS, initiée par la Banque asiatique de développement en 1992, est composée de six nations du bassin du Mékong : la Chine, le Myanmar, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam.
D'après Jin Canrong, doyen associé à l'Ecole des relations internationales à l'Université du Peuple, la coopération entre les pays de la sous-région a fait de grands progrès depuis la participation de la Chine et c'est le développement de la Chine qui a permis de réaliser ce projet de coopération.
La participation de M. Li à la réunion de la sous-région devrait stimuler politiquement le développement de ce mécanisme et promouvoir la confiance politique mutuelle avec certains pays d'Asie du Sud-Est, ce qui permettra de dissiper les doutes existants et de renforcer la volonté politique d'interagir les uns avec les autres, a-t-il expliqué.
Les pays de la sous-région sont non seulement un élément important pour la politique étrangère chinoise vis-à-vis de ses voisins mais aussi un complément à la coopération chinoise avec l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN).
Etant donné que certains pays de la sous-région sont des membres de l'ASEAN sans accès à la mer et que la plupart de ces pays figurent parmi les moins développés du bloc, leur coopération avec la Chine aidera l'ASEAN à réussir son développement équilibré.
Xu Liping, chercheur au département Asie-Pacifique et stratégie globale à l'ACSS, estime que la Chine a grandement contribué à la coopération dans la sous-région en matière d'assistance financière, de réduction de la pauvreté, de technologies agricoles et de problèmes de sécurité non-traditionnels.
Il a ajouté que la présence de M. Li à la réunion allait sans aucun doute jouer un rôle positif pour faire avancer la coopération dans la sous-région.
Les propositions du Premier ministre chinois lors d'une série de rencontres de dirigeants sur la coopération en Asie de l'Est le mois dernier, notamment sur les thème de l'interconnectivité et de la zone de libre-échange améliorée, sont également liées à la coopération dans la GMS, a-t-il ajouté.
Pour cette raison, M. Li devrait détailler ces propositions lors du prochain sommet de la GMS et en faire de nouvelles, qui ne "se concentreront pas seulement sur le développement économique, mais aussi sur le renforcement de la coopération sécuritaire, dans l'optique de parvenir à un 'moteur à deux vitesses' pour faire avancer la sécurité politique et le développement économique", a analysé M. Xu.