La coopération entre la Chine et l'Union européenne (UE), qui a connu un développement impressionnant ces dernières années, peut offrir un sérieux coup de pouce à l'économie mondiale à l'heure où les grandes économies connaissent une reprise lente et laborieuse.
A l'occasion du 40e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l'UE, le Premier ministre chinois Li Keqiang assistera à la 17e réunion des dirigeants Chine-UE le 29 juin à Bruxelles, le premier depuis le changement de leadership à la tête de l'UE.
Outre ce déplacement, la tournée historique que le président chinois Xi Jinping a effectuée en mars 2014 au siège de l'UE en Belgique et dans d'autres pays européens a mis en évidence un échange fréquent de visites de haut niveau entre la Chine et l'UE.
Les dirigeants des deux parties attachent une grande importance aux relations bilatérales. De toute évidence, l'une des réalisations les plus marquantes de la coopération Chine-UE est l'énorme succès dans l'économie et le commerce.
Selon des chiffres récemment publiés par Eurostat, l'office statistique de l'UE, la valeur des importations de produits chinois en Europe a atteint un pic de 338,8 milliards de dollars en 2014.
Alors que la Chine était le deuxième plus grand partenaire commercial de l'UE derrière les Etats-Unis en 2014, représentant 14% du total du commerce extérieur de marchandises de l'UE, l'Union européenne est le plus important partenaire commercial de la Chine depuis plus de dix ans.
A l'instar du commerce bilatéral qui a connu un essor continu, la coopération dans les nouvelles technologies, la protection de l'environnement, les échanges entre peuples et d'autres domaines ont également été vigoureusement promues par la Chine et l'UE.
Des millions de visites mutuelles sont effectuées chaque année par des Chinois et des Européens. Un peu plus tôt ce mois-ci, la Belgique, l'Allemagne et la Grande-Bretagne ont assoupli leurs conditions de délivrance de visas aux ressortissants chinois.
En outre, la Chine et l'UE, qui partagent des intérêts communs en matière de développement, étudient désormais la possibilité d'intégrer leurs plans respectifs de promotion de l'économie: plan d'investissement Juncker côté européen et plan Li côté chinois.
Le plan d'investissement Juncker, proposé par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a pour but de stimuler les investissements, notamment dans les infrastructures. Avec une garantie de 21 milliards d'euros (24 milliards de dollars) offerte par le budget de l'UE et la Banque européenne d'investissement (BEI), ce plan vise à créer un Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS) qui a pour ambition de générer 315 milliards d'euros (352 milliards de dollars) d'investissements entre 2015 et 2017.
Le plan Li, d'autre part, représente la vision du Premier ministre chinois Li Keqiang d'une coopération internationale en matière de capacités de production.
La complémentarité des deux plans est évidente: la Chine a besoin de marchés pour libérer sa capacité de production excédentaire et l'UE a besoin d'investissements, notamment dans les infrastructures, pour relancer son économie stagnante.
Aujourd'hui, les Chinois et les Européens sont confrontés à de nouveaux défis. Alors que la Chine tente de s'adapter à sa "nouvelle normalité" de croissance, l'économie européenne est quelque peu engluée dans une reprise lente. Des années de coopération étroite entre les deux puissances ont apporté d'énormes avantages à chaque côté et fait d'eux des partenaires indispensables.
Compte tenu des contributions de la Chine et de l'UE à la croissance économique mondiale, une coopération étroite entre les deux parties va certainement stimuler l'économie de la planète.