Des universitaires chinois ont averti que le Japon devait "être enfermé dans la 'cage' du droit international et de sa constitution", en réaction à une série de récentes violations par le Japon de sa politique de sécurité d'après-guerre.
Juillet marque cette année le 70e anniversaire de la Déclaration de Potsdam, un document publié conjointement par la Chine, les Etats-Unis et le Royaume-Uni le 26 juillet 1945 et demandant au Japon de capituler sans condition. Ce document a été accepté par le Japon en 1945 dans son acte de reddition.
Cependant, en juillet, les forces conservatrices au Japon, représentées par l'administration Abe, ont fait reculer les promesses japonaises sur la position militaire "purement défensive" du pays, un engagement pris par le Japon lors de sa capitulation.
Lors d'une conférence de presse organisée jeudi par le Bureau de l'information du Conseil des Affaires d'Etat, des experts de l'Académie des sciences sociales de Chine (ASSC) ont présenté à la presse les clauses de la Déclaration de Potsdam, réaffirmant sa grande importance dans l'établissement et le maintien de l'ordre mondial.
Zhao Jianwen, chercheur à l'Institut de droit international de l'ASSC, a mis en avant la sixième clause de cette déclaration, laquelle demande au Japon d'éliminer, politiquement et mentalement, le militarisme, ce qui est devenu plus tard l'esprit même du neuvième article de la Constitution du Japon.
La Constitution indique que "le peuple japonais renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation, ainsi qu'à la menace et à l'utilisation de la force en tant que moyen pour résoudre les différends internationaux".
Cependant, les actes de l'administration Abe vont à l'opposé.
"Le gouvernement japonais actuel a adopté une attitude erronée face à l'histoire et a intentionnellement violé la loi", a souligné Lyu Yaodong, chercheur à l'Institut d'études sur le Japon de l'ASSC.