Mitsubishi Materials du Japon va payer une compensation et présenter ses excuses aux travailleurs forcés chinois utilisés pendant la Seconde Guerre mondiale, a signalé tôt vendredi l'agence de presse japonaise Kyodo News, citant des sources directement impliquées dans la question.
Si ce plan est mis en œuvre, il va marquer la première étape positive par la société vers la réconciliation avec les victimes du travail forcé de la Chine.
Les excuses prévues aux travailleurs forcés chinois, même si elles n'ont pas été confirmées par la société immédiatement après le reportage de Kyodo, sont intervenues après la présentation sans précédent de ses excuses aux prisonniers de guerre américains utilisés comme travailleurs forcés par la société.
Selon un rapport du gouvernement japonais, un total de 3.765 ressortissants chinois ont été utilisés comme travailleurs forcés dans 12 sites miniers appartenant à Mitsubishi Materials en temps de guerre et environ 720 d'entre eux sont morts à ce moment-là.
D'après Kyodo News, Mitsubishi pourrait offrir à tous les 3,765 chinois une compensation de 2 millions de yens (environ 16.000 dollars) et présentera ses excuses pour ses actes répréhensibles en temps de guerre aux victimes.
L'entreprise japonaise va également ériger un monument commémoratif et dépenser environ 200 millions de yens (environ 1,61 million de dollars américains) pour enquêter sur les questions pertinentes, selon Kyodo News.
Toujours selon Kyodo News, Mitsubishi et le groupe de plaignants chinois sont parvenus à un accord pour régler l'affaire de travail forcé à travers le plan de compensation et d'excuses.
Les tribunaux japonais avaient rejeté toutes les poursuites initiées par les victimes chinoises.
Environ 40.000 Chinois ont été emmenés de force ou enlevés au Japon pendant la Seconde Guerre mondiale et ont été réduits à l'esclavage. Environ 7.000 d'entre eux ont perdu leur vie.