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C'est à l'ouverture et à la tolérance qu'on reconnaît un grand pays

le Quotidien du Peuple en ligne | 17.02.2016 15h30

La réunion informelle entre les dirigeants américains et de l'ASEAN a récemment eu lieu en Californie. Le président Obama, qui s'est exprimé lors de la réunion, a évoqué l'« Accord de partenariat transpacifique » (TPP), a dit estimer qu'après que Singapour, le Vietnam, la Malaisie et Brunei aient rejoint le TPP, il faudra adopter des « normes élevées » dans les domaines du travail et de l'environnement, et que c'est, pour les États-Unis et l'ASEAN, une manière de soutenir les aspirations et la dignité des gens.

En fait, les États-Unis n'ignorent pas que sur les 10 pays de l'ASEAN, seuls 4 d'entre eux ont adhéré au TPP. Le fait que le président américain évoque le PPT quand il a parlé de la coopération entre les États-Unis et l'ASEAN, reflète pleinement l'importance que ceux-ci accordent à ce cadre. Les « normes élevées » sont devenues, pour le gouvernement américain, un « étalon-or » pour la création du TPP. Les États-Unis parlent de « normes élevées », mais en réalité, ils font tout leur possible pour servir leurs intérêts personnels. Après la fin des négociations sur le TPP, Barack Obama a publié une déclaration dans laquelle il a déclaré que les Etats-Unis ne sauraient permettre à des pays comme la Chine de développer les règles du commerce mondial, et que c'était aux États-Unis d'élaborer ces règles.

L'objectif des Etats-Unis est certes ambitieux, mais il n'est guère réaliste.

D'un point de vue spécifique, les États-Unis ne peuvent pas marginaliser la Chine dans le domaine de la coopération. S'agissant de l'ASEAN, par exemple, Barack Obama a déclaré avec beaucoup de fierté que depuis qu'il a pris ses fonctions, le commerce entre l'ASEAN et les États-Unis a augmenté de 55%. Mais, d'un autre côté, un rapport d'audit de l'administration américaine a souligné qu'en 2014, le volume du commerce entre la Chine et l'ASEAN a atteint 480 milliards de Dollars US, soit plus du double que celui entre les États-Unis et l'ASEAN. La zone de libre-échange entre la Chine et l'ASEAN est déjà devenu un vaste marché pesant près de 11 400 milliards de Dollars US sur le plan économique, et avec une population de près de 2 milliards d'habitants. La Chine est le plus grand partenaire commercial de l'ASEAN, et l'ASEAN est le troisième partenaire commercial de la Chine, son quatrième plus grand marché d'exportation et sa deuxième plus grande source d'importations. Avec le renforcement de la zone de libre-échange entre la Chine et l'ASEAN, les perspectives de coopération économique entre la Chine et l'ASEAN s'annoncent plus brillantes que jamais.

D'un point de vue plus général, les États-Unis ne pourront pas empêcher la participation de la Chine à l'élaboration des règles internationales. Depuis le 18e congrès du Parti Communiste Chinois, le développement a été soutenu, et la Chine est devenue un des pays les plus importants du monde. L'initiative « Une ceinture et une route », proposée par la Chine, progresse rapidement : la Chine a signé plus de 20 accords de coopération en la matière avec plusieurs pays concernés, atteint un consensus sur la coopération conjointe avec des dizaines d'autres pays, et élaboré un système de coopération internationale en matières de capacité couvrant progressivement l'Asie, l'Afrique, l'Amérique latine et l'Europe. En ce qui concerne les zones de libre-échange, la Chine a également fait des progrès importants : en 2015, la Chine a ainsi signé des accords de ce type avec deux économies importantes de la région Asie-Pacifique, la Corée du Sud et l'Australie. La Chine a également fondé la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures, qui commence déjà à couvrir les cinq continents, et à laquelle 57 pays représentant différents types d'économies ont annoncé leur intention de devenir membres fondateurs. La Chine renforce sa compétitivité internationale, et il est inévitable qu'elle ait une voix plus forte dans l'élaboration de règles internationales, et que celles-ci comportent davantage d'éléments chinois.

Les États-Unis devraient reconnaître que le succès de la Chine ne s'est en aucun cas fondé sur une sorte de piratage ou d'accaparement des ressources. Quand les États-Unis tentent à tout prix d'« exclure » ou de « combattre », la Chine préconise quant à elle l'« ouverture, la transparence et l'inclusion ». Elle a fait valoir que les règles du commerce mondial devraient être conjointement développées par les différents pays du monde, et que le dernier mot ne doit pas appartenir à tel ou tel pays. La Chine, quand elle collabore avec d'autres pays, s'attache aux préoccupations de chacun, et cherche à trouver le dénominateur commun des intérêts de toutes les parties. La Chine n'a pas l'intention d'utiliser l'initiative « Une ceinture et une route » comme un outil géopolitique, et elle n'a pas davantage l'intention d'établir des sphères d'influence. La Chine adhère au principe de discussion commune, de construction commune et de bénéfices communs, jamais elle ne cherche à imposer quoi que ce soit. Et c'est pour cela que les initiatives et les coopérations proposées par la Chine peuvent rapidement prendre racine.

La Chine n'a pas d'objection à ce que des partenaires de l'ASEAN coopèrent avec les Etats-Unis, mais en revanche, d'autres pays qui ne sont pas d'accord s'interfèrent avec malveillance dans toute coopération normale avec la Chine. L'Asie est suffisamment grande, et la plate-forme mondiale est encore plus vaste. C'est à son cœur généreux, son ouverture et sa tolérance qu'on reconnait un grand pays.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Yin GAO)
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