Dernière mise à jour à 08h20 le 28/04
La partie continentale de la Chine et Taiwan doivent renforcer leur coopération dans la lutte contre la fraude par téléphone afin de sauvegarder les droits et intérêts des victimes et de faire comparaître les contrevenants devant la justice, a indiqué mercredi un porte-parole de la partie continentale.
La fraude par téléphone a engendré des pertes économiques considérables et a nui physiquement et psychologiquement aux habitants des deux rives du détroit de Taiwan, a déploré An Fengshan, porte-parole du Bureau des affaires de Taiwan du Conseil des Affaires d'Etat, lors d'une conférence de presse.
"Nous traiterons ces affaires dans le strict respect de la loi et protégerons la sécurité des biens des habitants des deux rives, ainsi que leurs droits et intérêts légitimes", a expliqué M. An, en référence à une enquête sur 45 suspects taïwanais déportés il y a deux semaines du Kenya vers la partie continentale de la Chine pour leur implication dans une affaire de fraude par téléphone.
Cette expulsion a suscité un débat concernant la juridiction des organes judiciaires de la partie continentale sur les suspects d'origine taïwanaise.
"Le soi-disant 'communiqué' de l'organe législatif taïwanais est dénué de tout fondement et mélange vérités et mensonge, au mépris des droits et intérêts des victimes", a critiqué le porte-parole, alors qu'il était invité à commenter les contestations à l'égard de cette expulsion.
"Il adresse le message évident d''un pays de chaque côté' dans le but de provoquer une confrontation et de détruire le statu quo à travers le détroit de Taiwan", a-t-il remarqué, ajoutant que cela allait à l'encontre de la volonté des habitants des deux rives et nuisait aux fondements de la coopération trans-détroit en matière de lutte contre la criminalité et à ceux du développement des relations entre les deux rives.
M. An a affirmé que la partie continentale protégerait pleinement les droits légitimes de tous les suspects et aiderait leurs proches à leur rendre visite.