Le chef de l'ONU salue l'investiture du premier vice-président du Soudan du Sud

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué mardi l'investiture de l'ancien chef de l'opposition du Soudan du Sud Riek Machar en tant que premier vice-président du pays.

"Le secrétaire général se félicite du retour de Riek Machar à Juba et de sa prestation de serment en tant que premier vice-président, qui marque une nouvelle étape dans la mise en œuvre de l'accord de paix", a déclaré le porte-parole de l'ONU, Stephane Dujarric, dans un communiqué lu à la presse ici.

"Le Secrétaire général appelle à la formation immédiate d'un gouvernement de transition d'unité nationale", indique le communiqué. "Il salue les efforts déployés par le président de la Commission mixte de suivi et d'évaluation (JMEC) qui est aussi l'ancien président Festus Mogae et, le haut représentant de l'Union africaine, l'ancien président Alpha Oumar Konaré. "

Le secrétaire général appelle également le conseil de sécurité de l'ONU à travailler en étroite collaboration avec l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et le Conseil sur la paix et la sécurité de l'Union africaine (CPS de l'UA) pour mobiliser tout le soutien nécessaire au processus de paix, souligne le communiqué.

Dans la journée de mardi, M. Machar a été assermenté à titre de premier vice-président, peu après son arrivée à Juba, deux ans après sa fuite de la ville le 15 décembre 2013.

Une guerre civile a éclaté en décembre 2013 au Soudan du Sud, lorsque le président Salva Kiir a accusé son ancien vice-président Machar de planifier un coup d'Etat, déclenchant un cycle de massacres de représailles qui ont divisé le pays sur des lignes ethniques.

Le conflit a rouvert les tensions ethniques profondes dans le plus jeune pays du monde, qui s'est détaché du Soudan et a déclaré son indépendance en 2011.

Les pourparlers de paix entre M. Kiir et M. Machar étaient au point mort à plusieurs reprises, mais les deux dirigeants ont finalement signé un accord de paix en août l'année dernière, ouvrant la voie à la formation d'un gouvernement de transition d'unité nationale.