La Chine entend faire du G20 une plateforme efficace pour la gouvernance mondiale

La Chine entend faire du sommet du G20 qui se déroulera à Hangzhou (est) les 4 et 5 septembre une plateforme efficace pour la bonne gouvernance mondiale, notamment en matière de développement économique, de commerce et d'investissement, estiment plusieurs experts turcs.

C'est la première fois dans l'histoire des sommets du G20 que priorité sera donnée au développement dans un cadre macro-économique global et la première fois qu'on y esquissera les mesures à prendre pour mettre en œuvre l'Agenda 2030 pour le développement durable de l'ONU.

"C'est la première fois que l'innovation est donnée comme priorité dans un sommet du G20", souligne dans un entretien à Xinhua Güven Sak, directeur de la Fondation turque pour la recherche en politique économique (TEPAV).

La Chine met l'accent sur l'"innovation au profit du développement", rappelle-t-il en estimant que le sommet de Hangzhou va mettre davantage l'accent sur les réformes.

Ussal Sahbaz, un autre expert de la TEPAV, se dit très heureux que le forum des PME qui a été créé lors du 10e sommet du G20 en novembre dernier à Antalya en Turquie a également été classé au rang des priorités cette année.

Mustafa Kutlay, professeur agrégé à l'Université TOBB d'économie et de technologie d'Ankara, espère que les trois priorités du sommet d'Antalya (inclusion, mise en œuvre et investissement pour la croissance) seront encore valables à Hangzhou.

Le sommet à venir va avoir une influence majeure sur la gouvernance mondiale et l'économie de la planète, estime M. Kutlay selon qui la Chine, en tant que deuxième économie mondiale, a tous les moyens et les capacités pour assurer le succès de ce rendez-vous.

Altay Atli, chercheur au Centre des études Asie-Pacifique à l'Organisation de recherche stratégique internationale (USAK), pense pour sa part que le sommet de Hangzhou va donner l'opportunité à la Chine de montrer au monde qu'elle peut croître pacifiquement.