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Sommet du G20 : la Chine devrait jouer un rôle crucial à Hangzhou, selon un expert argentin

Xinhua | 11.08.2016 08h26

La Chine devrait jouer un rôle crucial lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G20 début septembre à Hangzhou (est), aidant à orienter les débats en faveur d'une stimulation de l'économie mondiale, selon un économiste argentin de renom.

"D'importants et puissants conflits d'intérêt coexistent au sein du G20", observe Gustavo Girado, directeur du cabinet-conseil Asia & Argentina à Buenos Aires.

"Si la majorité de ses membres semblent être d'accord sur la nécessité de relancer l'économie mondiale, il n'est pas évident qu'ils soient tous d'accord sur la façon d'y parvenir, alors qu'il faudra prendre des mesures communes. En ce sens, la Chine va jouer un rôle crucial et il semble qu'elle s'en soit rendu compte", selon M. Girardo.

A l'approche de ce sommet prévu les 4 et 5 septembre, l'économiste a expliqué lundi dans les colonnes du quotidien économique BAE que les intérêts de la Chine sont plus que jamais liés aux performances de ses partenaires, même les plus petits. Cette grande économie pourrait souffrir si beaucoup de ses partenaires affrontaient des difficultés économiques et politiques.

Avec ceci en tête, la Chine va accueillir ce sommet avec la volonté de refonder les intérêts essentiels au sein des questions institutionnelles et économiques qui ont présidé à l'ascension du G20, sans perdre de vue le fait que les temps ont beaucoup changé depuis, d'après Gustavo Girardo.

Lors de leur 6e sommet à Fortaleza (Brésil) en juillet 2014, les pays émergents du groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), également membres du G20, ont exprimé leur mécontentement envers les grands prêteurs internationaux, déjà critiqués entre autres pour servir les intérêts des pays développés au détriment de ceux en développement.

Dans leur communiqué final, les BRICS s'étaient dit "déçus et très préoccupés" par le fait que la réforme du Fonds monétaire international (FMI) promise en 2010 ne soit toujours pas entrée en vigueur.

C'est alors que la Chine a décidé de mettre en place un programme actif consacré aux exigences du groupe, débouchant notamment sur la création de la Nouvelle banque de développement, chargée de financer des projets d'infrastructures, rappelle M. Girado.

Pour lui, cette nouvelle forme de financement sert, collatéralement, de filet de sécurité à l'Argentine et à d'autres pays en développement, leur permettant de mieux appréhender les risques que peuvent poser les flux internationaux de capitaux et les turbulences financières.

"Coopérer en vue de promouvoir l'innovation et encourager les initiatives individuelles (...) impose d'améliorer les moyens de coordination actuels. Et ceci inclut le soutien à un système commercial multilatéral", conclut M. Girado.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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