Dernière mise à jour à 16h38 le 02/09
Une retraite de la mondialisation est un danger avéré et actuel pour l'économie internationale. Le prochain sommet du G20 donne l'opportunité de se rallier contre le protectionnisme.
Avec la décision britannique de quitter l'Union européenne (UE), la campagne controversée du candidat Donald Trump aux élections présidentielles américaines, et le gel récent du traité de libre-échange transatlantique entre les Etats-Unis et l'Union européenne, la circulation libre des marchandises, des capitaux et des personnes semblent ne plus être prioritaires de chaque côté de l'Atlantique.
Jusqu'au dernier sommet du G20 en novembre 2015, la croissance du commerce international a ralenti de façon plus marquée que la croissance du PIB mondial en trois ans d'affilée. Les investissements directs étrangers à l'échelle internationale étaient également très faibles.
Ces phénomènes méritent une attention particulière, a déclaré le président chinois Xi Jinping au dernier sommet, ajoutant que si l'on compare l'économie mondiale au corps humain, le commerce et les investissements sont le sang. Et si les vaisseaux sanguins sont obstrués, la santé de l'économie mondiale est en péril, selon lui.
M. Xi a souhaité faire de "la construction d'une économie ouverte mondiale et la redynamisation du commerce et des investissements internationaux" une des quatre propositions de l'agenda du G20.
La Chine a tiré d'énormes bénéfices de la mondialisation, l'ouverture étant une partie essentielle du développement national depuis les années 1970. L'économie chinoise a plus que quintuplé depuis son adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2001.
Au niveau des investissements, l'organe législatif de la Chine est en train d'examiner des amendements à plusieurs lois qui permettront de lever de nombreux obstacles aux investissements rentrants.
A une période difficile de la mondialisation, quand le populisme et la mauvaise humeur générale engendrent un protectionnisme excessif, les dirigeants du monde entier les plus sages doivent redresser la situation et donner un nouveau souffle au commerce et aux investissements.